JOURNÉE INTERNATIONALE CONTRE L’UTILISATION D’ENFANTS SOLDATS

Le livre intitulé :  » Enfants Soldats du Virtuel au Réel » écrit pas Patrick Gorgeon, rédacteur en chef de Women e Life, dont il était question dans l’une des dernières chroniques, trouve en ce 12 février déclaré Journée internationale contre l’utilisation d’enfants soldats un éclairage saisissant.

Alors que de nombreuses associations, ONG et Etats se mobilisent pour lutter contre ce qui constitue une véritable violation des droits de l’enfant et n’a pas sa place en 2021, l’UNICEF qui intervient dans plus de 190 pays et territoires, lance aujourd’hui une opération de communication et d’information pour dénoncer ce monstrueux fléau.

Il est vrai que la nature de ces violations des droits de l’enfant rend difficile l’estimation du nombre d’enfants qui sont actuellement utilisés et qui ont été utilisés par les forces armées et les groupes terroristes.

Toutefois, pour reprendre le slogan qui fût le nôtre et n’a rien perdu de son actualité :  » Donner de la voix et regarder les réalités en face » s’impose plus jamais.

Pour mener son action de sensibilisation, l’UNICEF invite à visionner une série de vidéos intitulée « Quand je ferme les yeux » qui met en évidence le caractère dramatique d’actes criminels intolérables.

Toujours aujourd’hui, dans de nombreux pays, des enfants sont forcés d’exécuter et d’assister à des atrocités. Des enfants sont tués, blessés, mutilés, abusés psychologiquement et sexuellement.

L’UNICEF souligne que ce désastre qui met en danger la vie d’enfants, est terriblement préjudiciable à leur épanouissement. Aussi doit-il impérativement y être mis fin !

Basée en l’occurence sur des témoignages réels d’enfants au Soudan du Sud qui ne peuvent occulter les innombrables victimes dans certains pays du Moyen-Orient notamment, les séquences vidéo ont pour objectif d’attirer l’attention sur les effets psychologiques de l’utilisation des enfants par les forces et groupes armés.
Sur la base des nombreux rapports, UNICEF estime qu’il y en a des milliers rien qu’au Soudan du Sud.

Le drame de ces enfants soldats est beaucoup plus pernicieux qu’on ne l’imagine.
Après avoir été libérés ou s’être échappés, les enfants sont souvent confrontés à des cauchemars, à des comportements agressifs, à des pensées obsédantes et à l’anxiété.des séquences vidéos .

De plus, pour ceux qui parviennent à s’échapper ou sont libérés, l’aide disponible est très limitée.  Or les blessures physiques peuvent devenir des handicaps à vie si elles ne sont pas soignées, et les blessures mentales peuvent avoir des effets psychologiques à long terme, comme le syndrome de stress post-traumatique (SSPT).

Cette Journée fournit l’occasion de dénoncer le manque de moyens mis en oeuvre pour venir en aide à ces enfants martyrisés.
A titre d’exemple, au Soudan du Sud, où le fardeau des enfants utilisés dans les conflits armés est élevé, il n’y a que trois psychiatres, 23 psychologues et un service psychiatrique avec un nombre limité de lits. Avec la fermeture de l’école à cause de la COVID-19, un autre lieu essentiel de soutien psychosocial a disparu, aggravant une situation déjà difficile.

L’UNICEF qui apporte son soutien aux actions menées pour sauver ces enfants, souligne que les travailleurs sociaux sont l’épine dorsale du programme de réintégration des enfants associés aux forces et groupes armés. Chaque enfant bénéficie pendant trois ans des services d’un travailleur social qui l’aide à surmonter ses difficultés et à reconstruire sa vie et son avenir. Pourtant, le programme a connu un déficit de financement de 73 % l’année dernière et n’a pas eu la capacité de répondre à tous les besoins.

D’où la demande d’Andréa Suley représentante d’UNICEF au Soudan du Sud portant sur la fourniture aux enfants, qui ont déjà traversé tant d’épreuves, les soins et le soutien dont ils ont besoin pour reconstruire leur vie devrait être une priorité urgente.
Et d’ajouter : « Cela signifie un financement accru des programmes existants et une approche ambitieuse pour développer plus largement les soins de santé mentale. « Je demande au gouvernement du Soudan du Sud d’allouer des fonds et de commencer à mettre en œuvre le plan d’action contre les six graves violations des droits des enfants dans les conflits armés, qui a été signé l’année dernière. »

Pour en savoir plus sur le programme CAAFAG au Sud-Soudan pour 2021 rendez-vous sur le site www.unicef.fr.

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