Il n’y a pas de différence entre le talibanisme et le cannibalisme !

Compte tenu de la dramatique situation en Afghanistan, un pays qui se trouve actuellement à un dangereux point de basculement, Women e Life reviendra demain sur les déclarations de Deborah Lyons, cheffe de la Mission d’assistance des Nations Unies dans ce pays.

Alors que les combats avec les forces gouvernementales afghanes font rage depuis le mois de mai, et que les grandes villes passent au fur et à mesure sous le contrôle des talibans, cette diplomate qui a dénoncé une augmentation de 50% du nombre de victimes civiles prédit « qu’il y en aura beaucoup plus à mesure que les villes seront attaquées ».

Il est aujourd’hui on ne peut plus clair que si talibans parviennent à s’emparer de Kaboul et Herat, le fondamentaliste islamiste mettra fin à tout espoir de paix.

Les talibans ont profité du vide sécuritaire laissé par le retrait des forces et étrangères dont le retrait doit s’achever à la fin du mois.

Deborah Lyons n’hésite pas à déclarer : « Il s’agit maintenant d’un type de guerre différent, qui rappelle la Syrie, récemment, ou Sarajevo, dans un passé pas si lointain »

L’envoyée spéciale des Nations unies pour l’Afghanistan met en doute l’engagement des talibans en faveur d’un règlement politique, déclarant au Conseil de sécurité de l’ONU que la guerre est entrée dans une « phase plus meurtrière et plus destructrice » avec plus de 1 000 civils tués le mois dernier lors d’une offensive du groupe armé.

Un rapport de Human Rights Watch précise entre autres que des officiels patrouillent pour vérifier l’adhésion des résidents aux codes sociaux prescrits par les talibans », notamment l’habillement, « la longueur de la barbe » des hommes, ainsi que l’assiduité religieuse.
Quant aux droits des femmes, ils sont, eux aussi, remis en cause.