Après avoir occupé des postes de haut niveau au Fonds monétaire international à Washington et à la Banque centrale d’Égypte, puis avoir été nommée ministre du Tourisme de 2018 à décembre 2019, Rania Al Mashat, 46 ans, est depuis décembre 2019 ministre de la Coopération internationale au sein du gouvernement égyptien dirigé par Moustafa Madbouli, Premier ministre.
Considérée en 2015 comme étant l’une des 50 femmes les plus influentes de l’économie égyptienne, elle attache beaucoup d’importance aux réformes économiques et structurelles, qui font partie intégrante de sa quête d’une reprise économique souple, globale et durable de son pays.
Consciente de la nécessité pour l’Égypte de se doter des moyens pour faire face aux chocs futurs, la ministre précise, dans un communiqué, que le cadre de financement de la politique de développement, qui a été préparé par le gouvernement en coopération avec deux partenaires de développement, vise à soutenir l’économie et la deuxième phase des réformes structurelles, à travers trois piliers principaux : le renforcement de la viabilité financière, la stimulation de la participation du secteur privé aux efforts de développement, le renforcement de l’autonomisation économique des femmes.
Avec un portefeuille de 25 milliards de dollars qui a permis de financer un boom des infrastructures et de protéger l’économie de l’impact de la COVID-19, l’Égypte a organisé un événement parallèle à la COP26 afin d’élaborer un cadre sur la manière de promouvoir un financement mixte faisant appel à des capitaux publics et privés.
En termes d’innovation, L’Égypte qui est le premier pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord à émettre des obligations vertes, s’est fixé pour objectif que 30 % des projets publics respectent les normes environnementales d’ici 2024.
Rania Al Mashat a précisé qu’avant le sommet de l’année prochaine à Sharm el-Sheikh, le gouvernement cherchera à mettre en avant ses propres travaux visant à éliminer progressivement le charbon dans la production d’électricité, à améliorer la gestion des eaux usées et à lancer la construction de nouvelles lignes de métro et de trains à grande vitesse.
En raison du fort potentiel en matière d’énergie solaire et éolienne dont dispose ce pays, l’objectif de produire 42 % de son électricité à partir de sources renouvelables en 2030 au lieu de 2035 apparaît à portée de main.
La centrale solaire de Benban, l’une des plus grandes du monde, située dans le sud de l’Égypte, est d’ailleurs considérée comme un exemple en mesure d’attirer de nouvelles participations du secteur privé dans un pays qui a éprouvé quelques difficultés à attirer de tels investissements en raison de la forte présence de l’État.
Rania Al-Mashat, ministre de la Coopération internationale, a annoncé mardi que la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB) a accepté de financer les politiques de développement en Égypte à hauteur de 360 millions de dollars, afin de soutenir les efforts de l’État pour se remettre des répercussions de la pandémie de coronavirus (COVID-19).
Le gouvernement affiche sa volonté de soutenir les réformes législatives et réglementaires qui renforcent la participation des femmes à la main-d’œuvre, et l’adoption par le gouvernement d’un code de conduite national pour promouvoir un transport sûr et décent pour les femmes.
Concernant la place qui revient à la gent féminine dans le cadre du développement de la société égyptienne, Rania Al Mashat a lancé un appel en direction de la jeunesse : » À toutes les filles égyptiennes, continuez à investir dans votre éducation. Le monde est très compétitif et ce que vous savez est ce qui vous distingue des autres »
Un message que Women e Life, magazine féminin indépendant ouvert sur le monde, se plait à relayer.