L’affaire dont il est question a fait grand bruit en Inde.
Elle présente l’intérêt d’échapper au contexte géopolitique anxiogène qui sévit en Europe, en raison du violent conflit armé qui oppose, depuis le 24 février, l’armée russe aux forces ukrainiennes, contraignant les Ukrainiens à fuir leur territoire sous des bombardements qui font de nombreuses et innocentes victimes civiles.
Empreinte d’exotisme, la présentation de cette information sur Women eLife, s’explique pour deux raisons aussi surprenantes l’une que l’autre, bien qu’elles n’aient aucun lien.
D’une part, la surprenante forte hausse du CAC40 qui a terminé la séance de mercredi sur un gain de + 7,13%, et d’autre part, l’arrestation dimanche, à New Delhi, par la police fédérale indienne, de l’ancienne directrice générale de la National Stock Exchange of India dans le cadre d’une affaire liée à des manquements présumés en matière de gouvernance de la première Bourse indienne.
Élue femme de l’année 2013 par le magazine « Forbes », Chitra Ramkrishna a fait partie des plus grands chefs d’entreprise mondiaux.
Toutefois, suite à une affaire de 2018 impliquant des allégations selon lesquelles le NSE a fourni à certains traders à haute fréquence un accès déloyal pour accélérer le trading algorithmique, une enquête à été ouverte. Et Chitra Ramkrishna est accusée d’avoir favorisé certains courtiers en leur donnant un accès privilégié à la Bourse. D’où un scandale financier dans lequel elle se trouve incriminée.
Cette affaire qui pourrait apparaître somme toute banale, revêt néanmoins un caractère original.
Car en réalité, lorsque cette femme influente aujourd’hui âgée de 69 ans, est arrivée à la tête de la Bourse indienne, elle était conseillée depuis une vingtaine d’années par un yogi qui se disait basé dans l’Himalaya.
Elle le sollicitait quand elle en avait besoin, mais uniquement par e-mail.
Celui qu’elle surnommait l’exalté la conseillait sur sa coupe de cheveux, lui donnait des astuces pour paraître plus jeune. Même si elle l’avait rencontré, un jour, sur les rives du Gange, il ne se manifestait pas physiquement et gardait un statut de force spirituelle.
Mais à la tête de l’une des principales Bourses émergentes entre 2013 et 2016, l’enquête qui a été menée tend à démontrer que Chitra Ramkrishna a également été conduite à prendre un certain nombre de décisions importantes sous l’emprise de son gourou.
L’arrestation de dimanche fait suite à une ordonnance du 11 février de l’autorité de régulation du marché qui a souligné les lacunes de la bourse et a déclaré que Ramkrishna, qui a quitté son poste de PDG en 2016, n’était « qu’une marionnette » de quelqu’un qu’elle a décrit comme un yogi.
Women eLife ne sait si Vladimir Poutine est également sous l’influence d’un mauvais yogi, mais peut-être ne perdrait-il rien à pratiquer le yoga afin de réfléchir à ses buts de guerre et apaiser un climat de tension qui ne peut-être que néfaste pour tout le monde.
