UKRAINE DES ENFANTS VICTIMES D’UNE GUERRE AVEUGLE

Lorsque j’ai écrit «Enfants-Soldats : du Virtuel au Réel », un roman paru en fin d’année 2021 aux éditions Maïa, aucun signe ne permettait d’imaginer que l’Europe puisse connaître une guerre à ses portes.
Et encore moins que des enfants et adolescents doivent payer au prix fort les conséquences désastreuses d’un conflit armé mené par la Russie en Ukraine.

Pourtant, le 24 février 2022, les combats et bombardements de régions et villes ukrainiennes par l’armée russe, sont venus faire régner la terreur.

Cette guerre qui a d’ores et déjà entrainé la perte de nombreux militaires côté russe comme ukrainien, a surtout également plongé des innocents  au cœur d’un conflit aveugle, faisant d’innombrables victimes parmi la population civile : femmes, personnes âgées et enfants.

Cette guerre représente une catastrophe humanitaire dont les véritables conséquences ne pourront être pleinement mesurées qu’à l’issue d’un retour de la paix en Ukraine.

Elle ne doit bien entendu pas masquer les désastres que provoquent bien d’autres conflits qui se déroulent dans d’autres régions et pays du monde : Afghanistan, Yémen, Mali, Éthiopie…
Là encore, on ne compte plus le nombre de victimes civiles et notamment des enfants, dans la région d’Afar.
Cette flambée de violence est survenue après que les combats dans les régions voisines de Tigré et d’Amhara se sont intensfiés.
Sans chercher à établir une comparaison, force est de constater que cette lutte armée met en péril les efforts visant à amener les ennemis à s’asseoir pour des pourparlers de paix destinés à obtenir un cessez-le-feu.

En Ukraine, selon les autorités municipales de Mariupol, une ville détruite à plus de 90%, près de 5 000 personnes, dont environ 210 enfants, ont été tuées et 232 autres enfants ont été blessés au cours de l’offensive de Moscou depuis le début de l’assaut russe.
Aujourd’hui, c’est avec inquiétude pour les survivants restés dans des abris sans eau, électricité et nourriture, qu’une opération d’évacuation est suivie avec la plus grande attention.

Il faut également penser à tous ceux qui ont été conduits à un exode dans lequel près d’un quart des 44 millions d’Ukrainiens ont dû quitter leur foyer pour trouver refuge dans des régions plus sûres du pays ou à l’étranger.

En dehors des images d’enfants qui sont tués, il y a aussi tous ceux qui ont à souffrir de monstrueuses blessures physiques, mais aussi psychologiques.

Un mois après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, 4,3 millions d’enfants – plus de la moitié de la population enfantine du pays, estimée à 7,5 millions – ont été déplacés, a déclaré jeudi le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).
« La guerre a provoqué l’un des déplacements d’enfants à grande échelle les plus rapides depuis la Seconde Guerre mondiale », a déclaré Catherine Russell, responsable de l’UNICEF.

Ce chiffre comprend plus de 1,8 million d’enfants réfugiés dans les pays voisins et 2,5 millions d’enfants déplacés à l’intérieur du pays.

« Il s’agit d’une étape sombre qui pourrait avoir des conséquences durables pour les générations à venir », a averti Mme Russell.

De plus, comme l’a précisé Lyudmila Denisova sur Facebook, il n’est pas possible de vérifier le nombre réel de victimes en raison des hostilités toujours en cours dans diverses parties de l’Ukraine.
Face à cette situation dramatique, les pays qui à l’instar de ceux situés à proximité de l’Ukraine comme la Pologne,la Hongrie, la Roumanie, la Moldavie, les pays occidentaux membres ou non de l’Union européenne, déploient de gros moyens pour venir en aide aux réfugiés ukrainiens, témoignant ainsi d’une solidarité sans failles en matière d’hébergements, de soins, de besoins alimentaires etc.

La Suisse ne ménage pas non plus ses efforts puisque ce pays a enregistré plus de 5000 enfants réfugiés
Andreas Walter, co-président de la conférence de l’enseignement obligatoire, explique que 3100 enfants ukrainiens d’âge scolaire ont déjà reçu le statut de protection. Au total, ce sont un peu plus de 5000 enfants d’âge scolaire qui ont fui l’Ukraine et se trouvent en Suisse.

Grâce aux expériences rassemblées lors des dernières crises migratoires, comme en 2015 avec la Syrie, les enfants ukrainiens sont tous accueillis dans une école, soit dans une classe normale, soit dans une classe spéciale.
Malgré les barrières linguistiques et le manque de personnel enseignant, Andreas Walter tient à rappeler : « Nous savons ce qui fonctionne, nous savons quelles structures sont nécessaires et nous savons ce que nous devons faire.»

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