Il est assez évident qu’il n’est aujourd’hui pas un Ukrainien ou Occidental pour s’apitoyer sur l’état de santé de Vladimir Poutine.
Néanmoins, cette image du président, prise le 9 mai, place rouge, à Moscou, lors défilé militaire célébrant le jour de la Victoire de la Russie sur le nazisme en 1944, le montrant « tremblant de manière incontrôlable » n’a pas manqué d’alimenter les rumeurs.
De quoi justifier que Women e Life se penche sur ce cas et déroge aux règles de sa ligne éditoriale qui privilégient habituellement des personnalités féminines dans de nombreux domaines, à l’échelle nationale et internationale.
Car Vladimir Poutine qui avait jusqu’ici coutume de s’afficher dans une forme olympique, toujours prêt à relever de multiples défis sportifs, allant même jusqu’à plonger dans l’eau glacée, se montre depuis quelque temps assez patraque.
S’agit-il d’un coup de fatigue passager dû au surmenage pour ce chef d’État qui aura cette année 70 ans ? Remarquez, de l’autre côté de l’Atlantique, Joe Biden, président des États-Unis, affiche tout de même 79 ans au compteur !
Il n’en demeure pas moins vrai que plusieurs signes de détérioration de l’état de santé du président de la fédération de Russie n’ont pas manqué d’alimenter les commentaires et insinuations, aussitôt démenties par le Kremlin.
Ce fût tout d’abord la séquence qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux dans laquelle on a vu ce dernier affalé sur sa chaise, s’agrippant avec ses mains à la table située devant lui alors que ses pieds tapent en continu sur le sol, lors d’un entretien avec le ministre russe de la défense, Sergei Shoigu.
Il est assez logique que l’état de santé de dirigeants de grandes puissances fasse l’objet d’une attention soutenue, surtout lorsqu’il s’agit du dirigeant d’un pays qui mène une guerre féroce contre l’Ukraine qui provoque un désastre humnaitaire.
Déjà soupçonné par certains médias d’être atteint de différentes pathologies, il ne manquait plus qu’un oligarque proche du dirigeant russe déclare que Vladimir Poutine est « très malade d’un cancer du sang ».
L’oligarque anonyme a été enregistré en train de discuter de la santé de Poutine avec un investisseur en capital-risque occidental à la mi-mars, une conversation recueillie par le magazine américain New Lines.
New Lines a révélé que les officiers du Service fédéral de sécurité (FSB), la principale agence de sécurité de Russie, ont reçu l’ordre de ne pas spéculer sur la santé de M. Poutine.
Toujours est-il que selon certaines sources, Vladimir Poutine ferait appel à un remède de cheval pour tenir le coup. Il s’agirait entre autres d’un bouillon de cornes de gazelles pris régulièrement qui aurait des vertus. Le président serait également toujours entouré de médecins et notamment de spécialistes.
Paru aux éditions Stock en 1997, « Ces malades qui nous gouvernent » écrit par Pierre Rentchnick et Pierre Accoce qui s’articulait autour de l’entretien des auteurs avec le professeur Jean Bernard, expliquait pourquoi les chefs d’Etat ne sont pas des malades comme les autres…
Quelques précisions apportées par ce dernier méritent d’être reprises au regard de ce qui précède :
» On a dit parfois que les puissants de ce monde n’étaient pas bien soignés parce qu’ils avaient une idée préconçue sur les maladies et les médecins, la médecine officielle et les charlatans. On pourrait démontrer, statistiquement, que les chefs d’Etat ont une durée de vie plus courte que l’ouvrier du coin souffrant de la même maladie…. Lorsque j’ai soigné des hommes politiques de haut rang, j’ai souvent été surpris de la crédulité que manifestaient ces dirigeants vis-à-vis des médecines parallèles…. Il faut tenir compte de la mentalité très particulière de ces malades qui nous gouvernent et qui refusent d’une part, de considérer leur état de santé comme incompatible avec la direction d’un pays ou d’une armée, et d’autre part, d’admettre que les conséquences de leur maladie peuvent être graves pour leurs concitoyens… »
De là à en déduire que les bouillons de cornes de gazelles n’y changeront rien, il n’y a qu’un pas.
Quoi qu’il en soit, que Vladimir Poutine veuille revenir en arrière et redonner à son pays la dimension d’un empire en s’emparant par la force de pays voisins, a de quoi provoquer un gros malaise, y compris chez les bien portants.