Sauf à vouloir sacrifier la vie de 550 millions d’Européens, il est impératif que tout soit mis en œuvre dans les plus brefs délais pour que s’arrêtent les bombardements à proximité de la centrale nucléaire de Zaporijjia, en Ukraine, la plus puissante d’Europe.
Au risque qu’en cas de dérapage volontaire ou accidentel, la plupart d’entre nous se retrouvent face à la plus grave menace qui pèse au-dessus de nos têtes, sans même plus d’yeux pour pleurer.
Dans cet esprit, tout doit être fait pour renouer le dialogue entre Russes et Occidentaux.
Tout d’abord, en acceptant de surseoir aux sanctions prises contre ce pays qui exacerbent la tension.
Ensuite en négociant un accord de paix inédit qui permette aux parties en présence de sortir d’un conflit armé à haut risque qui a déjà fait trop d’innocentes victimes civiles, la tête haute.
De quoi alimenter la réflexion sur la question clé : l’indépendance de l’Ukraine avec ses 44,3 millions d’habitants ou d’une partie de son territoire est-elle à ce point vitale ?
Si l’Europe doit s’affirmer comme une puissance, doit-elle se battre pour que l’Ukraine fasse partie de l’UE et surtout que peut-on en attendre lorsqu’on sait les problèmes rencontrés par les 27 pays membres pour parvenir à des accords
sur des sujets essentiels.
Quoi qu’il en soit, il ne faut pas rêver : si jamais la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par l’armée russe et gérée par des Ukrainiens était intentionnellement ou accidentellement touchée, les quelques abris anti-atomiques existants, ne présenteraient en réalité qu’un intérêt limité.
L’inquiétude concernant la situation de cette centrale nucléaire est palpable au vu des dernière informations qui nous parviennent.
C’est la raison pour laquelle, la demande des Nations Unies et du chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) concernant l’autorisation devant être donnée aux inspecteurs d’avoir accès immédiat à la centrale nucléaire se justifie pleinement.
L’exploitant de la centrale a en effet signalé que l’installation risquait de violer les normes de rayonnement et d’incendie après une augmentation des tirs de roquettes dans et autour de la plus grande centrale nucléaire d’Europe au cours de la semaine dernière, l’heure n’est plus au questionnement.
De plus, l’opérateur nucléaire ukrainien Energoatom a déclaré que la station d’azote-oxygène, la station de pompage des eaux usées domestiques et le bâtiment auxiliaire combiné avaient été gravement endommagés lors du bombardement, ainsi que « trois capteurs de surveillance des radiations » autour du stockage à sec d’un site de combustible nucléaire usé. ”
L’opérateur a déclaré que le service d’incendie situé à l’extérieur de la centrale électrique avait été la cible de tirs. Des responsables ont également déclaré qu’un obus avait touché un transformateur électrique, menaçant le réseau électrique du pays.
Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique a déclaré qu’il existe « un risque réel de catastrophe nucléaire » à moins que les combats ne cessent et que les inspecteurs ne soient autorisés à pénétrer dans l’installation.
Mais cette dernière hypothèse ne peut en aucun cas résoudre le problème de fond.
La guerre qui a été déclarée par la Russie en Ukraine et a conduit les pays occidentaux à répondre favorablement à des demandes d’aide du président Volodymyr Zelensky, en fournissant entre autres toujours plus d’armes à son pays, ne fait qu’entretenir un climat géopolitique délétère qui pourrait très vite devenir irrespirable et ruiner tout espoir de retour à une paix durable.
De quoi justifier un appel à la raison de tous les hommes et femmes de bonne volonté qui ont conscience des difficultés à surmonter pour parvenir à un véritable accord.
Car l’objectif à atteindre est clair. Tout doit être fait pour que 2022 ne marque pas en ce XXIe siècle l’année de tous les dangers dont une grande partie de l’humanité, déjà confrontée à des multiples difficultés ( pénurie alimentaire, crise énergétique, réchauffement climatique, inflation, terrorisme…), aurait à payer le prix fort.