PLUS GRANDE VULNÉRABILITÉ DES FEMMES FACE À L’INFLATION GALOPANTE

Telle est l’information que livre le baromètre Bonial réalisé par OpinionWay.

Avec une inflation de l’ordre de 6%, la poussée de fièvre des prix de nombre de produits rend cette rentrée 2022 plus morose que les précédentes, en dépit de l’impact négatif qu’a pu avoir précédemment la crise sanitaire au long cours qui a laissé un goût amer en termes de conditions de vie.

Il n’est donc pas surprenant de constater que parmi les mesures gouvernementales, le blocage des prix de l’énergie soit le plus plébiscité par les Français. Jugée utile par 81% d’entre eux, cette mesure devance le chèque énergie (69%), le chèque alimentaire de 100 euros (63%) ou encore la remise à la pompe (61%).

Actuellement, 85% des Français éprouvent un sentiment négatif concernant leur pouvoir d’achat, ce qui traduit une hausse de 4 points par rapport au mois de juin dernier.
Lors de l’étude qui a été réalisée, 31% des personnes interrogées déclarent avoir des difficultés à assurer leurs dépenses jusqu’à la fin du mois tandis que 34% affirment que leur pouvoir d’achat ne leur permet pas de vivre décemment.

Mais là où le bas blesse encore davantage, c’est lorsqu’on constate que seulement 45% des femmes interrogées déclarent continuer à se faire plaisir dans leurs achats contre 60% des hommes.

En dehors des écarts de rémunérations entre les sexes, encore importants, une enquête de l’INSEE précisait, il y a peu, que les femmes ont plutôt en charge les dépenses liées au foyer et aux enfants, tandis que les hommes gèrent le patrimoine et les dépenses exceptionnelles.
Une tendance qui s’explique en raison d’une sensibilité plus importante des femmes à l’évolution des prix, notamment alimentaires.

Lorsqu’on examine les postes dépenses les plus sacrifiés, les produits d’hygiène arrivent en tête pour 53% des personnes sondées, devant les cadeaux pour les proches (50%) et les produits alimentaires (49%).

Un autre facteur important rend les femmes plus vulnérables à la baisse du pouvoir d’achat.
En France, 1 famille sur 4 est monoparentale et 82% d’entre elles concerne des femmes.
De plus, elles doivent s’occuper en moyenne de 1,8 enfant contre 1,6 pour les pères qui élèvent seuls les enfants.

En matière d’épargne, on ne peut être surpris que 47% des hommes affirment être en capacité de mettre de l’argent de côté, contre 39% des femmes.

Les craintes relatives au pouvoir d’achat trouveront-elles dans les propos d’Elisabeth Borne, Première ministre, qui a estimé ce jeudi que le pic d’inflation devrait être passé au cours de l’année 2023, de quoi s’apaiser.
Il est vrai que l’Insee faisait état la veille d’un léger ralentissement de la hausse des prix en août et que outre le bouclier tarifaire, la baisse de 30 centimes du prix des carburants à la pompe est bel et bien entrée en vigueur ce 1er septembre.

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