En France, le profond malaise qui frappe le corps médical dans son ensemble n’est pas récent.
Qu’il s’agisse de médecine de ville comme de médecine hospitalière, le manque de ressources humaines et financières, est dénoncé depuis de nombreuses années.
Les mouvements de grèves qui frappent actuellement ce grand corps malade, touchent en réalité tous ses organes essentiels.
Qu’il s’agisse des internes en médecine qui refusent d’allonger leurs études d’un an pour pallier les déserts médicaux, de la grève des médecins généraliste qui demandent une revalorisation des tarifs de consultation et une amélioration de leurs conditions d’exercice, la colère contre la politique d’accès aux soins, est palpable.
À tel point, qu’en dépit de la triple épidémie de Covid-19, grippe et bronchiolite dans l’Hexagone, les médecins libéraux sont, après une forte mobilisation au début du mois de décembre, de nouveau appelés à fermer leurs cabinets depuis le 26 décembre 2022 et jusqu’au 2 janvier.
Ce mouvement de contestation permet de revenir sur l’un des phénomènes qui touche aux changements notables des profils constatés, depuis déjà plusieurs années, parmi les acteurs du secteur santé.
Les dernières informations, communiquées par le Conseil national de l’Ordre des médecins, indiquent entre autres que 65 % des médecins généralistes de moins de 40 ans sont des femmes.
Au-delà des métiers d’infirmières, la féminisation des professions de santé prend de l’ampleur dans tous les domaines.
Chez les spécialistes médicaux (hors médecine générale), la proportion de femmes atteint en effet 62% et chez les spécialistes chirurgicaux 48%.
Cette féminisation des effectifs participe donc largement au rajeunissement du profil démographique de ces trois cohortes.
Toutefois, bien qu’encourageant, ce phénomène ne résout en rien les difficultés auxquelles se heurtent praticiens comme praticiennes.
Patrick Gorgeon, rédacteur en chef de Women eLife qui est intervenu durant de nombreuses années dans le secteur santé, vous invite à écouter ou réécouter trois interviews de femmes médecins. Ces dernières permettent de mieux apprécier les difficultés rencontrées, mais aussi de mesurer les progrès réalisés, notamment grâce à la télémédecine.
Pour écouter ces femmes médecins, il vous suffit de cliquer sur chacun des modules figurant ci-dessous.
Elodie Deloubes est en mesure d’exprimer son ressenti sur le fonctionnement global de notre système de santé.
Cette jeune interne en médecine générale incarne cette nouvelle génération de femmes médecins qui hérite d’un mode fonctionnement qui n’a pas su s’adapter à l’évolution des besoins de la société ( vieillissement de la population, augmentation notable des maladies chroniques ) sans parler des situations de détresse qui conduisent les patients à des recours aussi justifiés que trop souvent injustifiés aux urgences hospitalières.
Pauline Deprez, femme médecin est l’auteur d’une thèse portant sur l’évaluation de la qualité de vie professionnelle ressentie par les médecins généralistes du Val de Marne depuis la mise en place de la permanence des soins ambulatoires (PDSA) au sein des Services d’Accueil Médical Initial (SAMI).
Le champ d’investigation de sa thèse prend en considération les opinions exprimées sur divers points par un panel représentatif de médecins.
UNE JEUNE FEMME MEDECIN GENERALISTE SE PENCHE SUR L’EXERCICE DE LA MEDECINE
Agnès Gepner, Directrice Médicale de « MesDocteurs » alors que le personnel ( médecins, infirmiers, aides-soignants) des services d’urgences hospitalières des établissements publics, manifeste légitimement, depuis trop longtemps, son profond désarroi face au manque d’effectif, à la dégradation des conditions de travail et au manque de reconnaissance en termes de rémunération, Women e-Life a voulu ouvrir la Toile Santé.
TELEMEDECINE A PORTEE DE CLIC – AGNES GEPNER DE « MESDOCTEURS » INVITEE DE WOMEN e-LIFE
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