LA JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES 2023 GRAVÉE DANS LE MARBRE

La date du 8 mars ne peut vraisemblablement échapper à votre sagacité en raison d’un féminisme averti qui marque des points, même si la progression d’une présence et reconnaissance des femmes au sein d’entreprises et institutions peut être jugée encore trop laborieuse.

Quoi qu’il en soit, au vu du nombre de communiqués reçus avant la Journée internationale des droits des femmes, cette année marque un engouement d’une ampleur qui bat des records.

Tout y passe. Des questions personnelles ou professionnelles en passant par tous les sujets à la fois aussi ludiques que sérieux qui fourmillent dans l’univers médiatique vous concernent directement et ne sont pas légion étrangère.

Bien entendu, sur fond d’évènements et autres initiatives destinés à faire de cette journée un temps fort concernant la place et le rôle des femmes au sein de la société, en France comme dans pratiquement tous les pays , Women eLife aurait pu se contenter d ‘égrainer ces derniers afin d’alimenter sa ligne éditoriale pendant des jours et des lunes.

Toutefois, votre magazine féminin indépendant ouvert sur le monde a voulu privilégier le 6e rapport mondial sur l’égalité des sexes émanant d’Equileap, qui livre les résultats d’une enquête porteuse à la fois de bonnes et de mauvaises nouvelles.

Sur la base de 19 critères sur trois ans mis en place depuis 2021, les informations sur les méta-tendances, conduisent davantage à se montrer optimiste au regard de certains changements mondiaux notables.

En seulement 3 ans, le nombre d’entreprises offrant des options de travail flexibles a augmenté d’un stupéfiant de 25 points en pourcentage. En marge de la pandémie qui a nécessité une nouvelle approche des conditions de travail et dégenré les activités professionnelles dans nombre de secteurs d’activités, une réalité saute aux yeux.

Pour garder leur position dans le Top 100, la majorité des entreprises ont dû améliorer activement leurs cotes d’égalité des sexes, plutôt que de se contenter de s’appuyer sur leurs performances existantes.

Cette nouvelle donne a incité nombre d’entreprises à se montrer moins sexistes et à adopter les solutions idoines destinées à améliorer leurs scores.
Dans cet effort de parité, plusieurs secteurs se sont distingués.
À titre d’exemple, le secteur financier a progressé dans la notation de l’égalité des sexes de 6 points de pourcentage en un an seulement et est passé du 4e secteur sur 11 en 2021 et 2022 au 2ème en 2023.

Toujours est-il que le score moyen global couvrant 3 787 entreprises marque une tendance générale d’amélioration, ces dernières étant passées en termes de présence féminine en leur sein de 34% en 2021 à 37% en 2022 et 41% cette année.

De plus, au cours de ces trois dernières années, les organismes gouvernementaux dans le monde entier, de l’UE au Japon, et dans presque tous les pays étudiés, ont pris diverses mesures législatives importantes et engagements qui commencent à créer plus d’égalité hommes-femmes au travail.

Mais avant d’en venir à la situation en France, on ne peut taire que les cinq meilleures entreprises en matière d’égalité hommes-femmes sont cette année des promoteurs immobiliers australiens.
Il n’en demeure pas moins vrai selon l’étude, que les pays où l’égalité entre hommes et femmes obtient les meilleurs scores sont la France, l’Espagne, l’Italie, la Norvège, le Royaume-Uni et l’Australie. En revanche, les États-Unis,
le Japon et Hong Kong ont les taux les plus bas à l’échelle mondiale.

La note moyenne des entreprises françaises était de 55% en 2023, contre 51 % en 2021, 52 % en 2022, identique à celui enregistré au Royaume-Uni, l’Allemagne n’atteignant que 49%.

Autrement dit, la France a une nouvelle fois atteint le pourcentage le plus élevé de femmes concernant les conseils d’administration d’entreprises dans le monde, avec 46 % en moyenne. Cependant, le pourcentage de
chaires féminines en France n’est que de 8 %, en baisse de 9% en 2022.

Pour conclure, on ne peut manquer de citer ces entreprises françaises qui témoignent de leur devoir accompli en termes de féminisation de leur personnel avec leurs scores respectifs :
L’Oréal Consommation de Base 73%; Sodexo Consommation discrétionnaire 73 %; Schneider Electric Industriels 70 %; Sanofi Santé 70 %; Orange Communication Services 70 %; Danone Consommation de base 69 %; Vivendi Communication Services 68 %; Publicis Groupe Communication Services 68 %; Saint-Gobain Industriels 67 %; Capgemini Technologies de l’information 67 %.

Les progrès notables ne doivent cependant pas masquer que cette augmentation de la représentativité féminine, n’entraine pas pour autant dans tous les cas une égalité salariale au même poste: un sujet dominant à l’heure d’une réforme des retraites, le niveau des pensions étant pas essence calculé en dehors du nombre de trimestres, à partir des salaires perçus.

Sans parler des secteurs et métiers dans lesquels la présence de filles et femmes fait toujours cruellement défaut, le constat de lente amélioration de l’égalité hommes femmes au sein d’entreprises, reflète l’opinion émise par Equileap qui estime qu’un long chemin reste à parcourir.
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