À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars, le Palais de la Porte Dorée se mobilise pour les femmes iraniennes qui luttent pour leur liberté !
Cet évènement conduit women eLife à dénoncer le blocage totalement injustifié de son compte et pages Facebook, depuis le 2O février 2023.
En procédant à cette interruption de service, ce réseau social porte atteinte à la liberté de la presse, mais aussi et surtout prive ce média indépendant ouvert sur le monde, de ses contacts avec des femmes, notamment Iraniennes, dont nous avons à plusieurs reprises relayé les messages.
En fermant la fenêtre ouverte sur « Femme, vie, liberté », Facebook se fait acteur et défenseur d’un pouvoir islamiste qui ruine un pays et son peuple.
Toutefois, Après l’installation Femme, vie, liberté, égalité, fraternité proposée par l’artiste franco-iranienne Hanieh Delecroix en hommage à Mahsa Amini, Women eLife tient à se faire l’écho de la soirée de rencontre-projection qui sera animée, le 8 mars, par Mariam Pirzadeh de 18h30 à 20h, en hommage au combat des femmes iraniennes pour la liberté.
Artistes, femmes, Iraniennes, sont nombreuses à soutenir publiquement en France le combat des femmes iraniennes pour la liberté. Témoins de la répression, contraintes à l’exil, elles prennent aujourd’hui la parole pour mieux faire entendre les voix de la résistance.
L’intérêt de cette soirée se trouve amplifié par la présence de trois femmes iraniennes qui livreront leurs témoignages et échangeront avec le public avant la projection d’un film du réalisateur iranien, Jafar Panahi.
Née en 1974 à Téhéran, Hanieh Delecroix vit à Paris où elle a travaillé dans des hôpitaux en tant que psychologue clinicienne et psychothérapeute spécialiste de l’enfance et de l’adolescence ainsi que des adultes souffrant de maladies chroniques. Dans son travail artistique, elle dessine une double culture, mariant le lapis-lazuli de Perse et le bleu de France. Un coup de foudre avec Rose Issa, la principale défricheuse de la scène contemporaine arabe et iranienne, lui a permis d’intégrer de nombreuses collections privées et muséales comme celles du British Museum et lthra, King Abdulaziz Center for World Culture.
Artiste chorégraphe franco-iranienne, Rana Gorgani est l’une des rares femmes derviches tourneurs, qui élève la danse soufie au rang d’art spirituel. La force de Rana Gorgani est d’emmener cette spiritualité dans des univers inattendus. Qu’il s’agisse du documentaire « Les chemins du Sacré » pour ARTE, comme de sa participation au festival « On danse chez vous » au Théâtre National de Chaillot, Rana ouvre les portes du soufisme.
Par ses nombreuses collaborations artistiques, par chacune de ses représentations et par ses connaissances et savoir-faire partagés, cette virtuose est sans doute la plus grande ambassadrice de la spiritualité soufie en Occident.
Ariana Vafadari est pour sa part une chanteuse franco-iranienne, formée au Conservatoire de Paris, qui fait dialoguer son héritage oriental et sa passion pour la musique classique.
Mezzo-soprano au timbre profond mais aussi compositrice, elle invente des épopées sonores, entre musique traditionnelle, classique et jazz, où la sagesse zoroastrienne vient éclairer poétiquement nos questions d’aujourd’hui.
Sa voix agile de mezzo-soprano, sa musicalité et sa présence dramatique lui permettent d’intégrer des productions lyriques : si elle chante Dorabella dans Cosi fan tutte de Mozart, c’est surtout dans le répertoire baroque qu’elle s’épanouit.
En point d’orgue de cette soirée, il vous sera possible d’assister, entre 20H et 22H, à la projection du film « Le Cercle » Lion d’or au Festival de Venise en 2000, réalisé par Jafar Panahi.
Libéré le 3 février dernier après avoir été condamné en 2010 par la justice iranienne à 6 ans de prison ferme pour propagande contre le régime, puis avoir été placé en liberté conditionnelle jusqu’à son arrestation au parquet de Téhéran le 11 juillet 2022, ce réalisateur iranien compte parmi les plus influents du mouvement de la Nouvelle Vague iranienne.
Déjà primé dans de nombreux festivals, son long-métrage « Le Cercle » marque un tournant dans la carrière de Jafar Panahi. Ce film contribue au lancement d’un genre nouveau dans le cinéma iranien, en révélant les réalités de la condition féminine en Iran et en mettant l’accent sur la prostitution.
À l’instar de « Sang et Or », prix du jury Un certain regard en 2003, qui raconte l’histoire d’un vétéran de la guerre avec l’Irak confronté à l’injustice sociale, ces deux films ont été interdits par le gouvernement de la République islamique d’Iran en raison des sujets dont il est question.
Le régime a également interdit la sortie en salles de Hors jeu (Offside) qui a remporté l’Ours d’argent à la Berlinen 2006 et met en scène le destin de six femmes iraniennes qui chacune doivent faire face à la discrimination et à l’oppression dont elles sont victimes au sein de la société.
Rendez-vous, le 8 mars 2023, au Palais de la Porte Dorée, 293 Av. Daumesnil, 75012 Paris !
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