Alors que l’égalité entre hommes et femmes s’inscrit comme l’une des préoccupations de la plupart des Françaises, cette question qui n’a rien d’anecdotique, pourrait constituer un excellent sujet proposé aux lycéens et lycéennes, à l’occasion de l’épreuve du Bac philo ou du grand oral.
Apprise très tôt par les enfants et gravée dans les mémoires des adultes toutes générations confondues, la fable de la cigale et de la fourmi, l’une des plus connues de Jean De La Fontaine, permet de rebondir sur un sujet très sérieux qui a trait à la différence de comportement entre hommes et femmes en termes d’investissements et de gestion patrimoniale.
Surtout lorsque la morale de l’histoire veut que la cigale symbolise l’insouciance, l’oisiveté, le goût pour la beauté au détriment des biens matériels tandis que la fourmi symbolise le travail et le sens du négoce.
Il n’en fallait pas plus pour que Women eLife s’intéresse à des études et enquêtes qui permettent d’en savoir plus sur la stratégie des femmes françaises, l’argent et les placements n’étant plus tabous.
Bien que les femmes soient 70% à tenir les finances quotidiennes du ménage, et épargnent régulièrement (79%), une large majorité ne franchit pas le cap de l’immobilisation de l’argent nécessaire pour réaliser un investissement. Autrement dit, les hommes reprennent la tête des opérations lorsqu’il s’agit de prendre des décisions patrimoniales.
Force est de constater que le premier réflexe des femmes consiste à placer l’argent sur un compte courant pour répondre aux besoins du foyer, voire recourir au livret d’épargne garanti sans risques (40%) .
Tout en prenant soin de se constituer une épargne de précaution destiné à faire face aux imprévus, mais aussi préparer leur retraite, les produits financiers complexes ne les attirent guère :
• 15% détiennent un plan d’épargne retraite,
• 15% des actions ou obligations,
• 12% un PEA,
• 3% des actifs en crypto-monnaie.
Selon un sondage Ifop réalisé en septembre 2022 sur le rapport des femmes à l’argent, ce phénomène s’expliquerait pour deux raisons essentielles : une crainte de volatilité des placements financiers et un manque d’’information en la matière dont elles se déclarent demanderesses.
Et c’est là qu’une première notable différence entre homme et femmes saute aux yeux, 74% des hommes entre 30 et 45 ans investissant pour leur part régulièrement entre autres dans des placements à risques.
Toutefois, force est de constater que les femmes sont néanmoins de plus en plus nombreuses à prendre goût à la pierre, le caractère durable de placements constituant pour une majorité un incontournable.
Cet attrait pour l’immobilier semble se développer, même si les femmes qui prennent part à cet investissement sur le long terme demeurent minoritaires en pourcentages, qu’il s’agisse d’accession à la propriété en résidence principale ou secondaire, comme d’investissement locatif.
Pourtant, certaines études montrent que la majorité des femmes qui se lancent dans l’immobilier obtenant selon les études récurrentes d’excellents résultats.
Mais cette appétence pour la pierre se heurte quoi qu’il en soit à d’autres réalités :
Tout d’abord, les femmes bénéficient moins de donations et héritent moins que les hommes.
Ensuite, les revenus des femmes demeurent inférieurs à ceux des hommes, y compris pour des fonctions et compétences égales.
La plupart des femmes qui investissent dans la pierre estiment d’ailleurs que l’immobilier reste un univers majoritairement masculin.
Enfin, le réflexe banquier prêteur est aussi teinté de sexisme.
Alors bien entendu, pour mieux comprendre les diverses situations qui peuvent se présenter, mis à part celui des femmes seules avec ou sans enfants à charge, le statut du couple marié n’est pas régi par les mêmes règles.
Malgré les nombreuses avancées juridiques et sociales ces dernières années, toutes les femmes vivant en couple mariées ou encore pacsées, ne sont pas logées à la même enseigne.
Mais, il s’agit là d’un autre sujet qui nécessiterait une autre chronique sur les tenants et les aboutissants du régime matrimonial, conseils de notaire à l’appui.
Mais aujourd’hui, les femmes ont un profil de plus en plus hybride. Et rien n’interdit de penser qu’elles puissent se muer en fourmis tout en conservant leurs atouts de cigales.
De quoi rendre la fable caduque !
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