L’épisode pour le moins stupéfiant auquel il a été donné d’assister ce week-end en Russie sous la forme d’une mutinerie conduite par Evgueni Prigojine, à la tête de son groupe paramilitaire Wagner et a fait la une des médias dans le monde entier, ne doit pas masquer quelques évènements plus festifs qui ont été animés par des filles et femmes, dans le même temps, en d’autres lieux.
Car, en dépit de menaces en ligne dont il a fait l’objet, le festival du collectif féministe FEMALE, a bien eu lieu vendredi 23 et samedi 24 juin, au Liban, sur l’Hippodrome de Beyrouth, à l’occasion de son 10e anniversaire.
Entre concerts, tables rondes et discussions animées, l’événement a conquis plus plus de 2.000 participants, sous les maîtres mots : « Loud, Proud, Feminist » (Haut et fort, fièrement, féministe).
Pendant deux jours, des tables rondes consacrées à la place de la femme dans le milieu des affaires, de la politique, du sport, de la médecine, ou encore de la technologie, se sont succédées.
Ce festival féministe qui a pour objectif de prévenir toutes formes de violence et de discrimination envers les femmes, a témoigné de son impact, en dépassant la seule participation de la gent féminine, de nombreux hommes étant venus apporter leur plein soutien.
Entièrement financé par les dons et les sponsors, le festival a notamment mis en lumière des business locaux dirigés par des femmes.
Parmi les participants, outre la présence d’hommes, femmes, enfants d’horizons variés et d’identités diverses, de jeunes comme de plus âgés, de LGBTQ+, les nombreux commerçants et intervenants, ont souligné l’importance et l’impact d’un tel festival, surtout dans un pays comme le Liban, où les droits des femmes sont bafoués, voire en régression.
“Ce festival est un cri de plus, montrant qu’il est temps d’arrêter les discriminations structurelles sur lesquelles les lois de ce pays sont basées”, a déclaré Roula Najem, chercheuse et journaliste chez Seeds for Legal Initiative.
Ce 10e anniversaire de FEMALE qui a été fêté à Beyrouth a permis de renouveler l’espoir en un changement radical concernant la place et le rôle des filles et femmes au sein de la société libanaise.
Angela Khalife et Camille Courtat, journalistes à L’Orient-Le Jour, quotidien libanais, qui ont suivi le déroulement de ce rassemblement, précisent que Nadine Moussa, qui a été la première candidate présidentielle féminine au Liban en 2014, n’a pas manqué de souligner l’importance d’un tel événement qui présente l’intérêt d’ouvrir un véritable débat public.
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