COMMENT EXPLIQUER CE QUI RESTE DIFFICILE À COMPRENDRE ET ACCEPTER ?

Il y a de quoi se prendre la tête.
Les résultats du sondage réalisé par le Secours populaire, publiés aujourd’hui, font froid dans le dos !

Alors que se confirme la précarité grandissante de nombre d’individus et ménages en France comme dans d’autres pays développés, deux questions viennent à l’esprit : « Comment est-ce possible ? Comment en est-on arrivés là ?

Surtout lorsque de savantes analyses portant sur le classement de tous les pays sur le 5 continents en termes de richesse, apparaissent pour le moins contradictoires.
Sans parler d’une information récente servie en période estivale, révélant que la France n’a jamais compté autant de millionnaires.

Or, force est de constater que ces arbres épanouis cachent une forêt qui n’est pas au mieux de sa forme !

Pourtant, dans le dernier classement 2023 des pays les plus riches et des plus grandes puissances économiques mondiales, en termes de PIB, la France arrive en 7e position, juste avant la Russie.
Sur la base du même indicateur (PIB), le classement au niveau européen, montre pour sa part que la France occupe la deuxième place juste après le Royaume-Uni et devant l’Italie.

Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes si un autre classement, portant cette fois sur les pays les plus riches en fonction du PIB par habitant, ne reléguait la France en 24e position.

Faut-il alors s’étonner que près d’un Français sur cinq vive à découvert, un chiffre en hausse de 3 points en un an, et que l’augmentation de la précarité touche plus particulièrement les étudiants, les mères seules, les jeunes personnes actives dont les revenus ne permettent pas de subvenir aux besoins essentiels.

L’inquiétude monte d’un cran à la lecture de l’enquête de l’Institut Ipsos. Cette dernière révèle que 45% des Français interrogés déclarent rencontrer des difficultés pour payer certains actes médicaux, 45% pour payer leurs dépenses d’énergies et 43% pour consommer des fruits et légumes frais. Conséquence, près d’un Français sur trois rencontre des difficultés pour se procurer une alimentation saine, lui permettant de faire trois repas par jour.

L’aggravation de cette situation particulièrement préoccupante ne peut surprendre en raison de la forte hausse des prix dans l’alimentaire – +12,7 % au mois de juillet et +11,1 % au mois d’août – qui contraint de nombreux Français à revoir leurs habitudes de consommation.
Bien d’autres postes sont affectés par l’inflation, qu’il s’agisse du prix des carburants aux effets en cascade qui se trouve amplifié par la réduction de production de pays producteurs (OPEP).

Quant à la hausse des taux d’intérêt des prêts à la consommation qui atteignent des sommets ou encore celle des prêts immobiliers qui ont désormais franchi la barre des 5% et rendent la primo accession inaccessible, elles ne font que confirmer une tendance délétère.

Sans revenir sur ce qui explique une croissance atone, qu’il s’agisse des conséquences de la crise sanitaire, de la forte hausse des dépenses publiques qui a entraîné une hausse des impôts nécessaires pour les financer, d’autres facteurs doivent être pris en considération.

Il s’agit de la baisse de productivité enregistrée ces dernières années, mais aussi d’une croissance économique relativement modérée qui n’a été soutenue que par la consommation des ménages et les investissements des entreprises désormais en baisse. Il ne manquait plus qu’une instabilité géopolitique à l’échelle européenne et mondiale aux conséquences avérées entretienne une inflation galopante aux effets pervers.

Pourtant, les importants bénéfices de grandes entreprises, l’augmentation significative des dividendes, ou encore la baisse notable du chômage qui tend à rapprocher la France du plein emploi sont autant de signes rassurants, sous réserve toutefois que le niveau des revenus suive le mouvement en prenant l’ascenseur  » pouvoir d’achat ».

Quoi qu’il en soit, à l’échelle de l’Europe, près de trois personnes sur dix déclarent se trouver dans une situation précaire. C’est du moins ce que nous apprend une étude réalisée par l’institut Ipsos auprès de 10.000 individus, âgés de 18 ans et plus, dans dix pays (Allemagne, France, Grèce, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Moldavie, Portugal, Roumanie et Serbie) qui souligne un phénomène rédhibitoire :
«Exercer une activité professionnelle ne garantit pas d’avoir une situation financière confortable».

Au moment où le syndrome de la peur devient récurrent au sein de la société pour de multiples raisons : guerres, réchauffement climatique, pénurie de médicaments…, notre résilience est mise à rude épreuve en ce presque premier quart de XXIe siècle accompli.

Un véritable bouleversement du mode de fonctionnement de la société s’annonce à un horizon rapproché.
D’où l’importance que revêt un indispensable changement de cap à base d’intelligence humaine qui devra s’appuyer, dans la limite du raisonnable, sur l’intelligence artificielle dont il faudra apprendre à maîtriser les pouvoirs.

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