C’est parti !
Compte tenu des températures actuelles sur l’Hexagone qui nous valent une ambiance caniculaire, vous apprécieriez sans nul doute de vous rafraîchir en vous rendant de ce pas à Mexico où le thermomètre affiche 24°C, 70% d’humidité, avec l’annonce de quelques pluies durant le week-end.
Toutefois, si du Mexique il est question dans votre magazine féminin indépendant ouvert sur le monde, c’est pour une tout autre raison et non des moindres.

Bien que l’élection à la présidence du Mexique, ne doive avoir lieu que le 2 juin 2024, deux femmes sont d’ores et déjà en pôle position pour prendre les rênes du pays, ce qui constitue une première.

Il s’agit de Claudia Sheinbaum, 61 ans, ancienne maire de Mexico, candidate du parti au pouvoir de gauche Morena, qui part favorite selon deux récents sondages, et de la sénatrice de droite Xochitl Galvez, âgée de 60 ans.

Ces candidatures visant à assurer la succession du président sortant Andres Manuel Lopez Obrador sont intéressantes à plus d’un titre.
Tout d’abord parce que ces deux femmes incarnent des visions très opposées de la politique dans un pays qui représente la deuxième économie d’Amérique latine.

De plus, le Mexique connaît toujours un « machisme » ou chauvinisme masculin intense.

Alors que les femmes mexicaines ont accédé à des postes de pouvoir politique dans la vie publique – en partie grâce aux quotas de représentation requis pour les fonctions publiques – les femmes souffrent de niveaux élevés de violence sexiste. Les féminicides – des cas de femmes tuées en raison de leur sexe – constituent un problème persistant depuis des décennies.

Claudia Sheinbaum, représente pour sa part la continuation de l’agenda social de López Obrador, marquée à gauche, mais sans son charisme pour affronter de Gálvez, une conservatrice qui a une facilité de connexion avec les gens qui rappelle davantage celle du président sortant.
Maire de Mexico, cette physicienne dispose entre autres d’un atout dans l’air du temps en sa qualité de détentrice d’un doctorat en sciences de l’environnement.

femme politique et cheffe d’entreprise mexicaine, membre du Parti Action nationale, Xochitl Galvez qui défend les traditions en portant un huipil (blouse traditionnelle) utilise un langage assez cru pour se faire comprendre avec sa règle d’or : « pas de feignasses, pas d’escrocs, pas d’enfoirés ! ».

On ne peut passer sous silence une information digne d’intérêt, sortie au moment où deux femmes ont été désignées officiellement candidates à la présidence du Mexique.
La Cour suprême mexicaine a en effet estimé, mercredi 6 septembre, que « le délit d’avortement dans le Code pénal fédéral est inconstitutionnel » parce qu’il est « contraire au droit à décider des femmes et des personnes en capacité de gestation ».

« La criminalisation de l’avortement constitue un acte de violence et de discrimination pour raison de genre », lit-on encore dans le communiqué par la Cour suprême. « Toutes les femmes et les personnes en capacité de gestation pourront avoir accès à des avortements dans les institutions fédérales de santé »,

Quoi qu’il en soit, les deux candidates partagent une même opinion concernant le mandat qui pourra leur être confié à la tête du pays par les électeurs et électrices, lorsqu’elles affirment que le Mexique est prêt à être dirigé par une femme, tout en reconnaissant que ce ne sera pas un chemin facile.

Autrement dit, la température va certainement monter d’ici le 2 juin 2024, lors de la présentation des programmes et des rassemblements qui seront organisés à travers le Mexique pour une grande partie de pêche aux voix.

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