ATOUTS DE L’INDUSTRIE FRANÇAISE POUR ATTIRER LES FEMMES DANS SES FILIÈRES

Avant d’évoquer la place des femmes dans le secteur industriel français, quelques précisions méritent d’être apportées.
Forte de 260 000 entreprises (dont 90 % PME et TPE) l’industrie française représente 13.5% du PIB. Elle emploie directement 3 115 000 personnes et indirectement 4 500 000 personnes, 93% des salariés étant en CDI.
Les exportations se montent dans ce secteur à 445 Mrds € et les importations à 501 Mrds €.

Toutefois, bien que les femmes représentent environ la moitié de la population active, ces dernières ne sont que 30 % à intervenir dans l’industrie.
C’est d’ailleurs ce qui explique que pour augmenter leur présence dans ce vaste secteur, fédérations professionnelles, associations et entreprises se mobilisent.

Depuis quelques années une féminisation de la sidérurgie, de l’aéronautique, de l’aérospatial, mais aussi de la chimie, de la santé, de l’énergie ou encore de l’automobile se manifeste, ces filières industrielles mettant en exergue les opportunités professionnelles, avec 250 000 postes à pourvoir chaque année jusqu’en 2025, selon La Fabrique de l’Avenir.

Le déficit de main-d’œuvre conjugué à des salaires supérieurs de 13% en moyenne, sont autant d’arguments qui doivent inciter les femmes à regarder d’un autre œil les métiers de l’industrie, encore trop souvent jugés masculins, pénibles et faiblement rémunérateurs.
Or, avec la digitalisation des métiers de l’industrie, la pénibilité a fortement reculé. Les logiciels de traçage assisté par ordinateur, les machines à commandes numériques, les appareils pour les opérations de réglage et autres automates, changent la donne.

D’où l’intérêt de mettre en lumière les parcours et les carrières exemplaires des femmes de l’industrie, mais aussi de souligner les possibilités et perspectives qui s’offrent à elles dans ce secteur qui se singularise par une grande diversité d’activités.

L’évolution des mentalités qui conduit fort heureusement à proscrire le genre en critère de sélection, veut que dés le départ les collégiennes, lycéennes et étudiantes soient encouragées à découvrir les professions d’ingénieures et de techniciennes dans tous les secteurs industriels ou technologiques.

Autre point important : si les jeunes diplômées Bac+4 et Bac+5 se révèlent sans surprise courtisées, ce sont bien tous les niveaux de qualification qui s’avèrent concernés par ces vagues de recrutements.
De plus, des formations qualifiantes permettent aux filles et femmes d’acquérir les compétences dont les entreprises ont besoin.

L’inclusion des femmes dans les filières industrielles ne fait plus mystère.

Pour encourager les entreprises, l’Etat a d’ailleurs fixé le cadre de leur intervention avec l’adoption en 2018 de la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel ». Celle-ci impose aux entreprises de plus de 50 salarié(e)s d’établir un index « Égalité salariale entre femmes et hommes », reposant sur cinq indicateurs : rémunération, augmentation, promotion, augmentation suite à un congé de maternité ou d’adoption, et nombre de salarié(e)s du sexe sous représenté parmi les 10 plus gros salaires.
Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, les secteurs industriels à « connotation plus masculine » comme l’automobile (Renault, PSA), l’aérospatial (Ariane Group), et même le nucléaire, avec Orano, tirent très bien leur épingle du jeu. Le fleuron français de l’atome a d’ailleurs signé, le 9 mai 2023, un accord d’accélération sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes pour la période 2023-2027.

Qu’on se le dise : La mixité au travail est gage d’efficacité et l’amélioration de la place des femmes dans l’industrie est un enjeu majeur pour la compétitivité et la croissance française.

L’occasion de rappeler que plusieurs femmes se distinguent dans de hautes fonctions touchant l’industrie.
Aude Vinzerich, qui a introduit l’intelligence artificielle chez EDF, Florence Colombo-Fouquet, porteuse de l’offre électricité verte d’Engie, ou encore Sophie Cahen, de Ganymed Robotics, qui a développé un système de chirurgie augmentée. De plus, depuis 2022 et pour la première fois, trois d’entre elles font partie du cercle très restreint des dirigeants du CAC 40 : Isabelle Kocher, directrice générale d’Engie, Christel Heydemann, directrice générale d’Orange, et Estelle Brachlianoff, directrice générale de Veolia.

De quoi donner aux TROPHÉES DES FEMMES DE L’INDUSTRIE qui seront remis le 28 septembre 2023 – PAVILLON WAGRAM, À Paris , dans le cadre de l’opération #IndustriELLES23 cet éclairage qui permet de mettre à l’honneur les parcours et les carrières exemplaires des femmes de l’industrie.
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