Le 26 octobre dernier, lors de la remise des prix de la 22e édition annuelle des Global Leadership Awards, au John F. Kennedy Center for the Performing Arts, la secrétaire d’État Hillary Rodham Clinton, co-fondatrice de Vital Voices avec feu la secrétaire Madeleine Albright, a déclaré : « Il n’a jamais été aussi clair pour moi que nous devons investir dans les femmes en tant qu’agents du changement, car nous avons besoin de plus de femmes partout où une décision doit être prise »

Il est vrai que depuis plus de 25 ans, Vital Voices Global Partnership investit dans les femmes leaders pour résoudre les plus grands défis du monde.

Vital Voices a directement soutenu plus de 20 000 femmes actrices du changement dans 185 pays et a construit le réseau mondial le plus puissant de femmes dirigeantes qui osent réinventer un monde plus équitable pour tous.

Mais cette année plusieurs témoignages de femmes membres de ce réseau mondial ont, à juste titre, retenu l’attention.

Composé de femmes dirigeantes israéliennes et palestiniennes, ces dernières ont engagé un dialogue continu sur la guerre en Israël et à Gaza. Les déclarations de deux femmes, l’une Israélienne, l’autre Palestinienne qui se sont rencontrées via Vital Voices il y a 16 ans et, ont consacré leur vie à la construction de la paix dans la région en qualité de partenaires solides et membres de ce réseau mondial trouvent un écho saisissant.

Les propos de Noha, Palestinienne, membre de ce grand réseau, qui affirme avoir appris de grandes leçons de vie déclare:

« En ces jours et nuits horribles, vivre en Terre Sainte n’est malheureusement pas une grande bénédiction. Regarder les médias des deux côtés, israélien et palestinien, est navrant et horrible.

Je veux élever ma voix à travers notre réseau – la voix d’une femme, la voix d’une mère et surtout la voix d’un être humain : S’IL VOUS PLAÎT, S’IL VOUS PLAÎT, arrêtez tout cela maintenant. Arrêtez cette guerre !

Tuer davantage d’enfants, de femmes civiles et d’innocents n’apportera la paix à personne, cela continuera à alimenter le monstre de la haine, de la vengeance et du racisme des deux côtés.

Ce n’est pas l’heure des examens de quel côté vous êtes, c’est l’heure d’un et d’un seul choix : L’HUMANITÉ. »

Quant à Liron, Israélienne, ce qu’elle éprouve au regard de la guerre qui fait de part et d’autres des milliers de victimes innocentes, illustre son profond désarroi :

« Depuis le 7 octobre, mon cœur est brisé, mon âme est prise.

Au cours des 25 dernières années, j’ai travaillé dans le domaine de la consolidation de la paix, de la construction de ponts et du dialogue, du rapprochement des femmes et des communautés afin que cet endroit soit meilleur pour tout le monde. Mais le 7 octobre, les atrocités m’ont laissé sans voix face à toute la douleur, l’horreur et la violence.

Je ressens le besoin de guérir et de récupérer. Je croirai toujours en l’humanité, à la nécessité d’une solution à notre région, au droit à la vie pour chacun. Mon cœur va aux civils, aux femmes et aux bébés qui veulent juste vivre ! »

Mais il y à l’instar de l’Ukraine, bien d’autres pays sont également en guerre.

Aussi, le Prix du leadership international qui a été décerné à Enass Muzamel, une militante pro-démocratie et défenseure des droits humains soudanaise, revêt beaucoup d’importance.

Ce prix vient récompenser les efforts qu’elle a déployés en multipliant les projets de soutien aux femmes et aux jeunes activistes pro-démocratie via l’organisation qu’elle a cofondée, Madaniya («gouvernement civil» en arabe).

Alors que la guerre a éclaté au Soudan, le 15 avril dernier, entre les troupes nationales des Forces armées soudanaises et les très puissants miliciens des Forces de soutien rapide (FSR), après «le choc» et «la paralysie» des premiers jours, Enass Muzamel s’est engagée pour que la solidarité se mette en place.

La ligne de conduite que se fixe Vital Voices Global Partnership, se doit plus que jamais d’être rappelée.

Ce réseau investit dans les dirigeantes qui assument la responsabilité d’améliorer leurs communautés, leurs pays et leurs sociétés.
En faisant preuve d’une pensée visionnaire et en prenant des risques pour innover, ces femmes renforcent les lois, créent des emplois, changent les cultures et défendent les libertés, apportant ainsi des changements qui se répercutent sur la communauté mondiale.

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