Pendant qu’en France les différents partis représentés au Parlement cherchent des alliances pour prétendre, y compris au prix de sacrifices idéologiques, à une majorité somme toute très relative, mieux vaut aujourd’hui s’intéresser aux personnalités, en l’occurence féminines, qui se sont vues confier des portefeuilles au sein du nouveau gouvernement travailliste au Royaume Uni, dirigé par Sir Keir Starmer.
Tout d’abord, pour constater une bien meilleure préparation, mais aussi rapide nomination aux postes clés des membres de la nouvelle équipe gouvernementale outre-Manche.
Après avoir évoqué dans l’une de nos dernières chroniques, la nomination de Rachel Reeves au poste de ministre des Finances, il n’est pas inintéressant de porter un regard sur les femmes auxquelles sont confiés des portefeuilles.
Angela Rayner, 44 ans, arrive à Downing Street pour passer au niveau supérieur et être nommée DPM (EPA)
Mme Rayner, désormais vice-Première ministre, sera la deuxième femme à occuper ce poste après Thérèse Coffey dans le gouvernement de Liz Truss, pendant 49 jours.
Bridget Phillipson, 40 ans, qui est nommée secrétaire d’État à l’éducation, a rejoint le parti travailliste dès l’âge de 15 ans.
Entre 2007 et 2010, elle a été directrice de Wearside Women in Need, un foyer pour les femmes victimes de violence domestique.
De 2010 à 2015, elle fût secrétaire du groupe parlementaire multipartite sur la violence domestique et sexuelle auquel on doit le rapport concernant « L’évolution du paysage des services de violence domestique et sexuelle » sorti en février 2015.
Lors du Référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne, Bridget Phillipson avait fait campagne pour rester dans l’UE. En 2018, elle avait été l’une des premières députés travaillistes à demander un référendum sur tout éventuel accord.
Yvette Cooper, 55 ans, est pour sa part nommée Secrétaire à l’Intérieur, encore appelé Home Secretary.
Le Bureau de l’Intérieur ( Home Office), est un département exécutif du gouvernement britannique chargé des compétences de politiques intérieures comme la sécurité publique en Angleterre et au pays de Galles.
Shabana Mahmood, 43 ans, une avocate et femme politique britannique membre du Parti travailliste, élue députée pour Birmingham Ladywood depuis 2010, qui est nommée secrétaire d’État à la Justice au sein du gouvernement Starmer, n’en est pas à sa première expérience au sein de gouvernements britanniques.
On retient entre autres qu’en septembre 2015, à la suite de l’élection de Jeremy Corbyn à la tête du parti travailliste, Mahmood avait démissionné de son poste de secrétaire en chef de l’ombre au Trésor, affirmant être fortement en désaccord» avec ce dernier sur l’économie.
En novembre 2016, elle a été l’une des vice-présidentes du Labour’s National Policy Forum et soutient de Owen Smith dans la tentative maquée de remplacer Jeremy Corbyn lors de l’Élection à la direction du Parti travailliste britannique.
En novembre 2016, elle s’était opposée à une motion du Parlement demandant au Royaume-Uni de retirer son soutien à l’Offensive au Yémen de l’Arabie saoudite.
En dehors de sa participation aux élections législatives de 2019 où elle avait amélioré notablement son score, en raison du résultat désastreux du Labour, Mahmood fût invitée à participer, à une commission lancée par Labour Together sur la performance électorale du parti.
À la veille des JO 2024 , à Paris, comment ne pas citer le nom de Lisa Nandy, 44 ans, qui a été nommée Secrétaire d’État à la Culture, aux Médias et aux Sports dans le gouvernement.
Alors bien entendu, à l’instar entre autres de David Lammy (Affaires étrangères), John Healy (secrétaire à la Défense), Wes Streeting (secrétaire à la Santé), Ed Miliband (secrétaire d’État à la sécurité énergétique et au zéro net), des hommes font également partie du nouveau gouvernement britannique.
Il ne leur reste plus qu’à faire leurs preuves au regard des attentes du peuple britannique.
Osons pour conclure reprendre le cri du speaker : « Order ! »