WOMEN eLIFE SE SAISIT DU RAPPORT DE l’ONG PLAN INTERNATIONAL

Dans son roman intitulé : « Enfants-Soldats : du Virtuel au Réel » paru en 2021, aux Éditions Maïa, Patrick Gorgeon, rédacteur en chef de Women eLife, dénonçait les risques liés aux conflits armés. Il mettait notamment l’accent sur ceux liés à l’endoctrinement d’enfants par des groupes terroristes, appelés à participer aux côtés d’adultes à des attentats.

L’histoire se déroulait alors en partie en Syrie. Elle mettait en scène un professeur d’université ayant décidé de se rendre dans ce pays pour retrouver les auteurs d’un attentat dans lequel son petit-fils faisait partie des victimes. Son périple allait le conduire à rencontrer des adolescents et de très jeunes enfants, garçons et filles, plongés dans une guerre ou résonnait le nom de Daech.

Ce roman, ne se limitait pas seulement à la narration d’évènements au milieu des décombres de villes et villages ou encore de cadavres d’humains à l’issue d’affrontements particulièrement meurtriers.
Au vu d’un constat imparable, il avait pour objectif d’alerter sur les risques de propagation du phénomène d’embrigadement d’enfants soumis aux théories d’un islamisme radical, conduits à se transformer en bombes humaines par les groupes terroristes.

Il y avait depuis déjà fort longtemps tout lieu de s’inquiéter que ces dramatiques circonstances ne se répandent et n’entraînent une augmentation notable d’enfants, garçons et filles, en perte de repères confrontés malgré eux aux violences extrêmes.
Pourquoi évoquer cela en préambule ?

La réponse apparaît tout d’abord évidente au regard des guerres qui ont lieu entre autres dans plusieurs pays au Proche et Moyen-Orient, dans certains pays d’Afrique comme en Ukraine.

Sans qu’on sache comment il sera réellement possible de mettre fin aux dramatiques évènements qui se déroulent actuellement, la campagne lancée par l’ONG Plan International, intitulée « Dessinons-leur un autre avenir » prend en ce 11 octobre, Journée internationale des droits des filles, un relief particulier.

À travers une campagne d’affichage qui expose du 4 au 14 octobre, dans le métro, mais aussi au Forum des Halles et sur les réseaux sociaux, l’ONG cherche à sensibiliser le grand public sur les nombreuses difficultés auxquelles se heurtent plus particulièrement les filles dans les contextes de crise humanitaire.
Au-delà des dessins d’enfants alarmant sur certaines situations bien réelles comme les mariages forcés, d’autres réalités doivent être rappelées.

Et c’est à juste titre que Anne Bideau, Directrice générale de Plan international France déclare :.
« Nous sommes extrêmement préoccupé·es par la situation actuelle au sud du Liban où les dégâts humains et matériels ne cessent de croître. Les civil·es, en particulier les enfants, doivent être protégé·es et ne doivent jamais être pris·es pour cible – c’est le droit humanitaire international et il doit être respecté. Nous étudions la meilleure façon de fournir une aide humanitaire au nombre croissant de personnes déplacées, mais il est urgent d’instaurer un cessez-le-feu immédiat dans la région. »

Quoi qu’il en soit, l’enquête unique, menée auprès de plus de 10 000 enfants et jeunes dans 10 pays touchés par des crises tels que le Liban, le Soudan et l’Ukraine, soulève des questions cruciales : comment
l’expérience des conflits et des violences qui en découlent varie-t-elle entre filles et garçons ?

Les résultats démontrent que bien que les crises affectent tout le monde, elles impactent les filles de manière différenciée.

Car à la grande différence des garçons le plus souvent recrutés de force pour combattre, les adolescentes et jeunes femmes sont particulièrement exposées à des niveaux élevés de violences sexuelles, d’anxiété et de responsabilités domestiques accrues.

Ces résultats soulignent également que les violences sexistes et sexuelles, les mariages précoces et forcés, la déscolarisation ainsi que la perte des moyens de subsistance ou l’anxiété chronique
affectent plus les filles. Plus d’1 fille sur 4 vivants dans les zones de conflit se sent exposée quotidiennement au risque d’agression sexuelle. Elles sont beaucoup trop nombreuses à avoir été violées,
ou témoins de violences sexuelles. Selon l’ONU plus de 95 % des cas vérifiés de violences sexuelles liées aux conflits concernaient des femmes et des filles. Parmi les cas concernant des enfants, 98% étaient des filles mineures.

Qu’il s’agisse de troubles du sommeil, d’anxiété permanente, de déscolarisation, de besoins de première nécessité, d’accès aux services de santé… dont se trouvent être victimes garçons et filles, le rapport « Still we Dream » met une nouvelle fois en avant la nécessité de protéger les filles, adolescentes et jeunes femmes dans les contextes de conflit et de crise, et de reconnaître leur rôle crucial dans la reconstruction des sociétés.

Les conflits peuvent briser une génération entière qui constitue un pilier de la reconstruction. Aussi est-il essentiel d’accompagner ces jeunes plongés en plein marasme, afin qu’ils puissent continuer à vivre et garder espoir dans l’avenir !

Pour toutes ces raisons, Women eLife soutient sans ambages Plan International qui appelle à une mobilisation internationale pour que les droits et besoins spécifiques des filles soient au cœur des réponses humanitaires et des processus de paix.

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