Avant de vous inviter à suivre les profils et parcours de femmes chefs d’entreprise, membres du réseau Femmes & Challenges, qui seront amenées à livrer leurs témoignages sur Women e-life, il nous a semblé intéressant de saisir le contexte démographique dans lequel s’inscrit la France en la matière.
Selon les dernières données démographiques publiées par l’Insee, la population française comptait 67 186 638 habitants au 1er janvier 2018, ce qui marque une croissance de 233.000 personnes (+0,3%) sur un an, malgré une nouvelle baisse de la natalité.
Il est à cet égard intéressant d’observer qu’on ne compte pas moins de 34,65 millions de femmes au sein de la population française. Lorsqu’on examine l’évolution de la composition de la population française, on observe que les hommes ne sont en réalité majoritaires en nombre que jusqu’à l’âge de 19 ans. L’écart se resserre en effet au fur et à mesure en fonction de la pyramide des âges pour donner très vite aux femmes un net avantage en nombre mais aussi en termes de longévité.
Pourquoi utiliser cet angle d’attaque pour introduire les émissions prochainement consacrées aux femmes chefs d’entreprise ?
Tout simplement pour mettre les pendules à l’heure !
Les données qui précèdent viennent en effet à la fois appuyer les légitimes revendications visant l’égalité hommes femmes, et rendre incompréhensibles les raisons susceptibles d’expliquer la moindre présence féminine à la tête d’entreprises.
Côté gratin des grands groupes, la récente nomination d’Isabelle Kocher, directrice générale d’Engie, géant français de l’énergie, a certes constitué un événement, cette femme devenant ainsi la seule dirigeante exécutive d’une entreprise du CAC 40, sans être toutefois reconnue en qualité de PDG.
Comme s’est plu à le souligner à l’annonce de cette nomination Sol Trujillo, ancienne PDG de Orange et actuelle patronne de Telstra, géant des télécommunications australien : « Les sociétés qui ont des femmes à leur tête sont plus performantes et présentent de meilleurs rendements ».
De plus, la France fait quoi qu’il en soit mieux que les Etats-Unis en termes de féminisation des postes à hautes responsabilités .
Par ailleurs, deux femmes dirigent actuellement les conseils de surveillance d’entreprises du CAC 40 – chez Sodexo avec Sophie Bellon, et chez Publicis avec Elisabeth Badinter.
Que retenir en bref de ce premier planté de bâton ?
Qu’une femme a 20% de chances de moins qu’un homme de diriger une grande entreprise.
Que la France, est bel et bien le pays du monde qui compte le plus de femmes dirigeantes, l’ascension de ces dernières ne cessant de se confirmer au fil du temps.
Voilà pourquoi le réseau Femmes & Challenges mérite que le webmagazine féminin Women e-life, ouvert sur le monde , s’arrête sur les témoignages de femmes chefs d’entreprise qui ont visiblement la ferme intention d’aller de l’avant.
Cette chronique ne pouvait faire abstraction de la dernière déclaration de la ministre du Travail Muriel Pénicaud qui a précisé vouloir réunir les «partenaires sociaux» pour «élaborer un plan d’action» contre les inégalités salariales et supprimer, d’ici 2022, l’écart de 9 % existant entre hommes et femmes à poste égal.
Une initiative soutenue par Marlène Schiappa, Secrétaire d’Etat auprès du Premier Ministre chargée de l’Egalité entre les Femmes et les Hommes, qui ne manquera pas de faire entendre sa voix, notamment le 8 mars, Journée du droit des femmes.
A très vite sur Women e-life !