La formation en alternance s’adresse aussi bien aux garçons qu’aux filles âgés de 16 et 26 ans, certaines régions ayant été autorisées à étendre l’apprentissage jusqu’à l’âge de 30 ans.
On estime à plus de 400.000 le nombre de jeunes qui chaque année passent par l’alternance. Une formule qui s’articule sur un temps de formation en établissement de formation (formation théorique) et en entreprise d’accueil qui assure une formation pratique. Mais si l’objectif est d’atteindre 500.000 jeunes/an, en dépit de l’intérêt que présente ce type de formation professionnelle, de nombreux décrochages sont constatés. Il fallait donc remettre sur le métier l’apprentissage.
Le rapport demandé par Emmanuel Macron qui a été remis mardi par l’ensemble des acteurs de l’apprentissage dans le cadre d’une large concertation avait deux objectifs.
Il s’agissait de dresser un diagnostic exhaustif et de proposer des pistes d’amélioration significatives pour donner un nouvel élan à la formation en alternance pour tous les jeunes et les entreprises notamment les PME et TPE.
Cette concertation a également permis de présenter de nombreuses pistes pour mieux lutter contre les stéréotypes de genre et améliorer la mixité dans
l’apprentissage.
Les filles ne représentent en effet qu’un tiers du total des apprentis. Elles sont très largement sous-représentées en niveau V. Les filières de l’apprentissage sont fortement sexuées. Les garçons sont surreprésentés dans les métiers de la production (88,3%) : bâtiment (95%), agriculture (96%), industrie (74%), tandis que les filles sont majoritaires dans des métiers des services : coiffure, esthétique, autres services aux personnes (94%), spécialités sanitaires et sociales (90%). Le rapport souligne que les filles se trouvent face à un double obstacle car cantonnées à des secteurs perçus comme « féminins » et très peu porteurs de contrats d’apprentissage.
Tout doit donc être fait pour lutter contre ce phénomène.
Comme le souligne un récent rapport de l’IGAS, la mixité recouvre des enjeux de trois ordres : enjeu
d’égalité professionnelle, enjeu de liberté effective dans les choix de vie et enjeu économique puisque la
« ségrégation professionnelle », en limitant les viviers de candidat(e)s, génère des difficultés de
recrutement dans certains métiers.
Il est donc indispensable de prévoir dans le cadre de la journée obligatoire d’information sur les métiers
en classes de 4e, une communication ciblée sur la mixité et la lutte contre les stéréotypes de genre.
Une proposition dudit rapport de concertation propose entre autres une communication ciblée sur la mixité et la lutte contre les
stéréotypes de genre dans le cadre de la journée obligatoire d’information sur les métiers en
classes de 4e et de 3e.
Il est également souligné que les branches et entreprises doivent se saisir du sujet concernant l’apprentissage en fixant des
objectifs chiffrés d’amélioration de la mixité dans l’apprentissage.
Enfin, la lutte contre ces stéréotypes passe nécessairement par une formation de l’ensemble des
professionnels concernés, particulièrement tous les personnels d’orientation, sur les stéréotypes et la
mixité des métiers. Elle nécessite aussi une sensibilisation des personnes qui recrutent les apprentis à ne
pas refuser un contrat sur la base du sexe et de celles qui auront à les encadrer, notamment les maîtres
d’apprentissage, à l’égalité et aux stéréotypes de sexe.
Il existe deux types de contrats en alternance : le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation, le rapport suggérant de les rapprocher.
Pourquoi choisir l’alternance ?
• Pour obtenir un diplôme ou une qualification professionnelle ;
• Pour avoir une expérience professionnelle dans le métier choisi et être rapidement opérationnel ;
• Pour percevoir un salaire tout en poursuivant ses études ;
• Parce que c’est un excellent tremplin pour l’emploi.
Il s’agit bien de faire en sorte que la voie de l’alternance ouverte aux garçons comme aux filles devienne une voie d’excellence pour tous les jeunes mais aussi pour les entreprises qui s’engagent à apporter des formations débouchant sur de vrais métiers demandés et offrant de réels débouchés et profils de carrière.
Si vous n’aviez pas pensé à l’alternance, l’alternance viendra à vous !
Il est utile de rappeler pour conclure que le site du Secrétariat d’État en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes met à la disposition des entreprises, des organisations syndicales, des salarié(e)s un ensemble d’informations et d’outils permettant de faire progresser l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.