Le second Sommet de Women In Africa se tiendra à Marrakech les 27 et 28 Septembre, sous le haut patronage de sa Majesté le Roi Mohammed VI. « REGARDER L’AFRIQUE AVEC CONFIANCE : CROIRE EN SES TALENTS ! » est le thème retenu cette année. A cette occasion, WIA initiative mettra notamment en valeur les témoignages de femmes exceptionnelles venues des 5 régions africaines.
Animées par la ferme volonté d’entreprendre dans différents domaines, ces femmes actrices du changement, feront partager leurs idées, leurs parcours, leurs actions et visions d’avenir pour leur continent.
Les ateliers thématiques et tables rondes organisés durant ce sommet porteront également sur la santé, l’éducation, l’énergie, les smart cities, les réseaux, la gestion de l’eau, l’agriculture…
Le samedi 29 septembre, en marge du programme, une caravane de la Paix dans le désert d’Agafay permettra à celles qui le désirent de participer à une journée de réflexion et d’échange sur le thème :
Pourquoi la recherche de solutions en faveur de la paix est-elle source d’avenir pour le continent ?
Women e-life a choisi de relayer la préparation de cet évènement révélateur de la mobilisation de femmes africaines. Prêtes à relever bien des défis, elles apporteront la démonstration de leur engagement visant à créer les conditions d’un développement économique harmonieux et pérenne d’un continent dont la population devrait doubler d’ici 2050 pour atteindre 2,2 milliards d’habitants voire quadrupler d’ici 2100. Visiblement les femmes africaines comptent bien prendre leur propre avenir et celui de leur continent en main, en sachant s’approprier les avantages qu’apportent les nouvelles technologies.
Confiance dans l’Afrique et confiance dans les femmes africaines
L’Afrique est en train de vivre d’importantes mutations sur le plan économique et social grâce, notamment, au développement fulgurant des NTIC. Des responsables de grands groupes économiques, hommes comme femmes, disent pourquoi ils ont confiance dans le continent pour venir y investir et ancrer leur activité. Mais aussi pourquoi, eux, ont choisi de faire confiance aux femmes dans leur recherche de talents pour développer l’Afrique non seulement en les encourageant mais en privilégiant leurs compétences pour les plus hauts postes managériaux au sein de leur entreprise.
Des femmes qui croient en elles et ont confiance en l’Afrique
Qu’elles soient administratrices dans des grands groupes, à la tête d’entreprises qu’elles ont créées ou issues de la diaspora, l’Afrique compte déjà de nombreux talents féminins qui agissent comme autant de leviers économiques. Beaucoup ont d’ailleurs choisi de revenir sur le continent après des études ou un début de carrière à l’étranger. Ces femmes leaders témoignent des circonstances familiales, culturelles ou professionnelles leur ayant permis de réussir dans ce qu’elles ont décidé d’entreprendre et disent pourquoi elles ont choisi de le faire en Afrique plutôt qu’ailleurs.
VENDREDI 28 SEPTEMBRE
Conférence Plénière : gagner la bataille de l’Éducation
Quel est le « bon » modèle éducatif pour les femmes africaines, et comment le financer ?
L’informel occupe près de 80% de la main d’œuvre du continent. Les femmes y sont surreprésentées, surtout les femmes rurales. Comment parvenir à mettre en place des formations professionnelles qualifiantes, voire un système dual d’éducation généralisé, afin d’aider les jeunes, et particulièrement les filles qui veulent entreprendre et se spécialiser dans des métiers techniques, à évoluer et à grandir ? Comment établir des passerelles pour leur permettre de passer du monde du travail à celui du management ? Même s’il est important qu’un nombre toujours plus grand d’enfants soit scolarisé, cela ne peut pas se faire au détriment d’une éducation de qualité. La digitalisation des écoles africaines entrainera, certes, une meilleure circulation du savoir, mais c’est la valorisation du capital humain qui va faire la différence. Comment y parvenir ? Quelles filières privilégier ? Faut-il développer l’intelligence artificielle ? Autant de questions auxquelles les participants à cette table ronde vont tenter de répondre en apportant des idées novatrices et en prenant comme hypothèse de travail que l’objectif 4 des ODD d’une éducation de base pour tous et de qualité sera atteint d’ici à 2030.
L’exemple des écoles d’excellence du continent
L’Afrique compte de nombreux visionnaires sur ce que devrait être une éducation supérieure de qualité que ce soit dans les mathématiques, l’ingénierie, les sciences sociales ou le management. Les fondateurs/trices de quelques-unes de ces écoles d’excellence sur le continent témoignent de leur succès dû au fait qu’ils ont privilégié les filles dans les recrutements et qu’ils ont su développer des réseaux d’Alumni permettant de faciliter les recrutements à la sortie de ces écoles, particulièrement quand elles forment des ingénieurs dont a surtout besoin le continent. Mais aussi de leurs difficultés dues au mode de financement ou à la concurrence des grandes écoles occidentales. Comment parvenir à concilier financement public et financement privé ? Comment s’insérer dans le tissu global des écoles d’excellence au niveau mondial en nouant des partenariats de qualité, particulièrement dans l’enseignement universitaire des sciences pour les filles ? Comment établir des passerelles avec les jeunes diplômés dans les universités africaines, particulièrement les filles, afin de les aider à se connecter avec les besoins du marché ? Autant de questions auxquelles les participants à cette table ronde vont tenter de répondre en mettant l’accent sur la nécessité de valoriser le statut des enseignants et la recherche, trop souvent négligé sur le continent, surtout quand il s’agit de femmes.