Depuis plusieurs années, une jeune tunisienne suscite l’intérêt de celles et ceux qui prêtent attention à son parcours, mais aussi et surtout à ses engagements et actions.
Mais qui est donc Donia Kaouach ?
A l’issue d’études dans un lycée français, cette jeune tunisienne, aujourd’hui âgée de 32 ans et actuellement entre autres dirigeante de deux entreprises en France, a suivi un double cursus en Droit et Finance, à Paris, dans la perspective de mener une carrière professionnelle dans le secteur bancaire notamment.
Mais en 2011, portée par l’élan des mouvements contestations liés aux « Printemps arabes », elle se lance dans l’activité associative et politique en Tunisie.
Cette jeune femme est porteuse d’une belle ambition qui vise à tisser des ponts entre des femmes tunisiennes actives dans différents domaines et secteurs d’activités, à l’échelle tunisienne comme internationale, la France restant pour elle un pays doté de valeurs.
Donia Kouach estime que « la Tunisie est le dernier rempart contre l’insécurité en Méditerranée. »
Cette déclaration de 2017, trouve aujourd’hui un relief particulier à l’heure où l’immigration constitue l’un des points d’achoppement entre les pays membres de l’Union européenne, et alors qu’on apprend selon une dépêche de l’agence Reuters tombée à 15H, que le nom de la ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, a été proposé mardi pour la présidence de la Commission européenne par Donald Tusk.
Selon une source diplomatique, la proposition a été faite par le président français, Emmanuel Macron, à la chancelière allemande, Angela Merkel, et négociée avec elle, et s’accompagne de la proposition de nommer la Française Christine Lagarde à la présidence de la Banque centrale européenne (BCE).
Autrement dit, sur le Vieux Continent de plus en plus de femmes seraient appelées aux postes clés !
Mais revenons sur Donia Kouach, convaincue pour sa part du rôle essentiel de la femme dans le développement de la société tunisienne. D’où sa décision de créer en juillet 2016, le Think Tank « Tunisiennes fières ». Objectif : rassembler des femmes en mesure de peser de façon efficace et organisée dans le débat publique.
Remarquée en juin 2017, en qualité de conseil auprès du Women’s Forum For The Economy & Society, lors de son intervention visant à prôner la paix et la sécurité comme valeurs universelles, elle allait être nommée en septembre 2017, Secrétaire General Adjoint de l’ONG Leaders pour la Paix présidée par Jean Pierre Raffarin.
Donia Kouach s’attache à démontrer la réussite des femmes tunisiennes en France. Et pour parvenir à relever les défis, elle demeure convaincue que les Tunisiennes doivent se mettre en réseau pour gagner en puissance et en visibilité à l’échelle mondiale.
Selon ses propres termes : « Depuis la fin du régime de Ben Ali, les femmes de mon pays en soutenu pendant huit ans un processus qui a permis l’adoption d’une constitution 100 % laïque. Elles jouent un grand rôle dans la transition démocratique d’un pays où 50 % des magistrats, 60 % des médecins sont des femmes, où elles génèrent 70 % du PIB, et nous voulons mobiliser les Européens pour qu’ils soutiennent ce nouveau modèle tunisien ».
Plus récemment, lors de l’édition 2019 de Women for Future, organisée le 18 juin par La Tribune, qui avait réuni plus de 400 participant(e)s à Montpellier, Donia Kouach avait su mettre en lumière les initiatives remarquables de femmes tunisiennes actrices des transitions économiques en cours.
Son Think Tank « Tunisiennes fières » se devait d’être mentionné sur Women e Life, tout comme l’une de ses récentes déclarations sur les inégalités, le populisme, le dialogue entre les cultures . Ces derniers témoignent d’une implication et détermination sans faille qui font honneur à l’esprit d’entreprendre de la gent féminine en Tunisie comme dans tous les pays du globe.