Le moment est particulièrement bien choisi !
Lundi, à Biarritz, les plus grands acteurs de l’industrie textile représentés par trente groupes propriétaires de 147 marques, présenteront aux dirigeants du G7 leurs objectifs pour limiter leur impact sur le climat, la biodiversité et les océans d’ici 2030 et 2050.
Baptisé « Fashion Pact » cette initiative est saluée de toutes parts.
Ce « Fashion Pact » s’inscrit dans le cadre du « One Planet Lab », un laboratoire d’idées né dans le sillage du « One Planet Summit » créé en 2017 par Emmanuel Macron après le désengagement des Etats-Unis sur de l’Accord de Paris.
Alors que la Maison brûle, les responsabilités du secteur textile en matière de réchauffement climatique sont on ne peut plus patentes.
Avec 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre émis chaque année, soit plus que les vols internationaux et le trafic maritime réunis, l’industrie textile est la deuxième industrie la plus polluantes au monde après celle du pétrole.
Missionné par Emmanuel Macron dans le cadre des Accords pour le climat, François-Henri Pinault, dirigeant du groupe Kering (Yves-Saint Laurent, Gucci, Balenciaga…), a rassemblé autour de lui 150 marques issues des différentes familles du secteur.
Outre Kering, les premiers signataires du pacte sont Burberry, Chanel, Ferragamo, Armani, Hermès, Moncler, Prada, Ralph Lauren, Stella McCartney et Zegna.
S’ajoutent les géants de la distribution H&M, Gap et Inditex (Zara), les équipementiers Adidas, Nike et Puma, les géants chinois Fung Group (Juicy Couture, Kenneth Cole…) et Ruyi (Sandro, Maje, Claudie Pierlot…), les groupes Bestseller (Vero Moda, LMTD…), PVH (Calvin Klein, Tommy Hilfiger, Speed…) et Capri (Versace, Jimmy Choo, Michael Kors…), ainsi que l’entité Fashion 3 du groupe Mulliez (Jules, Brice, Pimkie…).
De plus, Carrefour, Galeries Lafayette, La Redoute, Nordstrom, Selfridges et Tapestry se déclarent prêts à suivre le mouvement.
Travailler sur de nouveaux matériaux innovants et écologiques qui évitent le recours aux micro-fibres polluantes, est l’un des défis que doivent relever les enseignes.
Par ailleurs, d’ici 2030 le recours à 100 % d’énergies renouvelables par les groupes, avec au passage l’ambition d’inciter l’amont de la production à suivre le mouvement est inscrit au programme.
Côté biodiversité, les signataires comptent renoncer aux approvisionnements issus de l’élevage intensif, mais aussi privilégier les exploitations agricoles respectant l’écosystème naturel, la protection des espèces et la régénération des sols.
Côté océans, le « Fashion Pact » prévoit entre autres la fin de l’utilisation de plastiques à usages uniques d’ici à 2030, ainsi qu’un soutien aux initiatives visant à promouvoir le recours aux matériaux innovants afin de réduire la pollution aux microfibres plastiques.
C’est en octobre, que François-Henri Pinault réunira les signataires du « Fashion Pact ».
Les signataires devront faire annuellement le point sur les avancées réalisées en fonction des différents objectifs fixés.
Enfin, si aucun organisme non-gouvernemental n’a été consulté dans l’élaboration du « Fashion Pact », il se dit que les ONG pourraient néanmoins jouer un rôle dans l’évaluation des avancées du projet.
Grace à des textiles élaborés avec le plus grand soin, la mode ne perdra rien de son cachet. Le «Fashion Pact » pourrait même renforcer son attractivité en témoignant de vertus jusqu’ici insoupçonnées. Vous n’avez donc rien à craindre. Non seulement vous trouverez toujours tenues à votre goût.
De plus, vous contribuerez également au respect de notre univers qui demande à être protégé pour le bien de tous et toutes sur Terre.
Cela dit, femmes comme hommes, Fashion vous resterez !