Même si c’est parfois avec un peu d’avance, Women e Life n’aborde jamais les sujets d’actualité par hasard.

La chronique consacrée le 16 septembre à la Journée internationale de la Paix qui sera célébrée le 21 septembre en apporte clairement la démonstration.

En dehors des nombreux conflits armés qui affectent des régions du globe, cette dernière se trouve entre autres pleinement justifiée à la suite de l’attaque, le week-end dernier, de drones sur les plus importantes installations pétrolières d’Arabie Saoudite.

Un acte guerrier propre à mettre une nouvelle fois le feu aux poudres.

Le parfait enchaînement avec ce qui précède trouve son effet rebond avec la sortie en salles cette semaine du film remarquable  » FOR SAMA » réalisé par une femme Waad al-Kateab et un homme, Edward Watts.

Ce documentaire que l’on doit avant tout à cette jeune Syrienne courageuse, trouve un écho particulier au vu des données publiées en août par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Car cette guerre civile en Syrie a, selon les dernières estimations, fait 292 817 victimes.

Parmi elles, on dénombre 84 472 civils dont 14 711 enfants, 50 548 combattants rebelles et de l’alliance arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes, 49 547 djihadistes, et 104 656 hommes des forces gouvernementales de Bachar al-Assad (dont 57 909 soldats).

« FOR SAMA » qui a reçu le Prix L’Œil d’Or du meilleur documentaire au Festival de Cannes 2019 doit donc être vu comme un solide témoignage des désastres que génèrent les guerres et appeller à la paix.

Il n’est pas surprenant que ce film poignant ait également remporté le Grand Prix du jury du meilleur documentaire au festival SXSW et le prix spécial du jury du documentaire international de long métrage au festival Hot Docs.

« FOR SAMA » autrement dit « POUR SAMA », est un voyage à la fois intime et épique dans l’expérience féminine de la guerre.

Lettre d’amour d’une jeune mère à sa fille, le film raconte la vie de Waad al-Kateab au cours des cinq années de soulèvement à Alep, en Syrie, où elle tombe amoureuse du médecin avec lequel elle se marie et donne naissance à une petite fille prénomée Sama.

Alors qu’un conflit cataclysmique se déroule sous ses yeux, sa caméra enregistre le regard qu’elle porte sur les évènements tragiques.

Elle capte ainsi des histoires incroyables de perte, de rire et de survie alors que Waad lutte avec un choix impossible: fuir la ville pour protéger la vie de sa fille ou rester quoi qu’il en soit sur place.

Son choix de ne pas quitter sa ville et son pays, démontre sa volonté de ne pas abandonner la lutte pour la liberté pour laquelle elle a déjà tant sacrifié.

Ce film est le premier long métrage documentaire réalisé par les réalisateurs primés aux Emmy Awards, Waad al-Kateab et Edward Watts.

Avant mais aussi après le 21 septembre, décrété « Journée internationale pour la paix », c’est certainement le film qu’il vous faut voir.

La bande-annonce qui accompagne cette chronique épistolaire vous plonge dans cette réalité qu’on aimerait tant ne pas pouvoir exister.