Amy Winehouse n’est pas partie en juillet 2011, à l’âge de 27 ans, des suites d’intoxications dues à sa dépendance à l’alcool aux drogues et autres troubles de l’alimentation, sans laisser par l’intermédiaire de ses parents un très beau témoignage.
Suite à sa triste disparition, son père et sa belle-mère, Mitch et Jane Winehouse, ont créé la Fondation Amy Winehouse qui a été rejointe par plus de 300 000 jeunes grâce à des projets de prévention et de soutien en matière de lutte contre la drogue.
C’est ainsi qu’a été créé l’ Amy’s Place, un centre basé à Hackney qui fournit des foyers de longue durée aux jeunes femmes qui cherchent à se défaire de leur dépendance à l’alcool et aux drogues. Il s’agit du seul service de ce type réservé aux femmes de 18 à 30 ans, ouvert 24H sur 24 7 jours sur 7 dans la capitale britannique .
Mme Winehouse précise à The Independent: «Il existe à Londres des associations qui font un travail formidable, mais en travaillant en collaboration avec des personnes qui ont vécu une expérience de sans-abris, nous pouvons faire beaucoup plus. C’est pourquoi le Homeless Fund et la campagne du London Homeless Collective représentent une initiative si importante pour apporter des changements à certaines des femmes les plus vulnérables au sein de notre société.»
Le père d’Amy est bien conscient de la situation lorsqu’il déclare: «Les femmes trouvent beaucoup plus difficilement que les hommes un logement sûr lorsqu’elles tentent de se remettre d’une toxicomanie. Elles n’ont que peu accès aux logements temporaires et ne bénéficient que de peu d’aide.»
Force est de constater que l’initiative salutaire prise par les parents de Amy Winehouse donne de très bons résultats puisque les actions menées par la Fondation Amy Winehouse, permettent à des femmes en cure de désintoxication, de changer leur vie dans le bon sens.
Grâce à une subvention de 500 000 £ versée par le National Lottery Community Fund, la Amy’s Place pourra fonctionner pendant les trois prochaines années. Il sera ainsi possible d’offrir à chaque femme un appartement indépendant, des opportunités d’éducation, de l’aide pour accéder à des cours de niveau universitaire, des séances de sensibilisation et de prévention des troubles alimentaires, des conseils voire de la musicothérapie à au moins 60 Londoniennes qui en sont aux premiers stades de leur rétablissement, mais qui n’ont nulle part où aller en toute sécurité.
Il est intéressant d’observer que le personnel du centre est constitué d’anciens toxicomanes, qui apportent l’empathie et les soutiens indispensables. Le taux de réussite des résidents d’Amy’s Place qui maintiennent une abstinence continue à long terme atteint 70%.
De plus, concernant d’heureux retour à une vie normale, les exemples ne manquent pas. Qu’il s’agisse de l’une d’entre elles qui termine un cours de pratique de sage-femme, alors qu’une autre étudie pour un doctorat pendant que beaucoup retrouvent un travail à temps plein.
Saluer la mémoire de cette fantastique chanteuse que fût Amy Winehouse de cette façon, inspire une profonde reconnaissance à ses proches qui ont cru à son rétablissement et ont finalement profondément souffert de sa fin tragique. De quoi justifier, pour ne jamais l’oublier, la diffusion d’un extrait vidéo de concert donné, en 2008, par Ami Winehouse, à Londres.
