Avant toute chose, Women e Life tient à rappeler que deux numéros de téléphone ont été créés pour répondre aux violences qui peuvent avoir lieu voire se trouver exacerbées au sein de couples comme de familles, en raison des contraintes de confinement imposées notamment en France par la pandémie de COVID-19.
Le 3919 s’adresse aux femmes victimes de violences (conjugales, sexuelles, psychologiques, mariages forcés, mutilations sexuelles, harcèlement…).
Le 08.019.019.11 ouvert depuis le 6 avril, du lundi au dimanche de 9h00 à 19h00, est dédié à l’écoute des hommes violents.
Il est également indispensable de souligner que les pharmacies ont reçu des instructions pour recueillir et relayer auprès des autorités tout témoignage de détresse de femmes victimes de violences.
Alors que Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, a fait état la semaine dernière d’une augmentation significative du nombre de violences conjugales (+32%) en raison du confinement, force est de constater qu’au Royaume-Uni de plus en plus d’incidents de santé mentale sont signalés à la police.
Le chef de la Fédération de police chargé de la sécurité à l’occasion du coronavirus, a déclaré aux députés lors d’une session qui s’est tenue par vidéoconférence lundi : « Il va être vital que nous gardions un œil sur cela car il y a des signes d’une augmentation importante des tentatives de suicide et des suicides ».
Votre webmagazine féminin ouvert sur le monde, reviendra très vite sur l’aggravation des difficultés rencontrées par les établissements spécialisés, le personnel médical intervenant dans les services de santé mentale et les services sociaux se trouvant souvent affecté aux services d’urgence et de soins destinés aux patients touchés par l’épidémie de coronavirus.
Des réalités auxquelles la France doit également faire face.
PENSER AUSSI BEAUCOUP AUX ENFANTS
L’agence Reuters rapporte ce qu’a déclaré mercredi le secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance, à savoir que les autorités françaises ont constaté une hausse des signalements de violences sur enfants depuis le début de la période de confinement, qui s’ajoute à l’intensification des violences conjugales.
« Nous avons sur les trois dernières semaines de confinement, par rapport aux trois précédentes semaines, une augmentation de 20% des appels », a déclaré Adrien Taquet sur Public Sénat. « On peut se dire que c’est parce qu’il y a plus de violences mais on peut aussi se dire qu’on a réussi à libérer la parole de l’enfant. »
La période de confinement décrétée le 17 mars pour faire face à l’épidémie de coronavirus, qui entre dans sa quatrième semaine, impose à des femmes et des enfants « une promiscuité où parfois le bourreau peut-être dans la pièce à côté », a-t-il fait remarquer.
Parmi les canaux de signalements figure la possibilité de s’adresser à des pharmacies et d’appeler le 119, où une trentaine d’intervenants sont à l’écoute 24 heures sur 24. Depuis jeudi dernier, plus de 130 signalements ont en outre été envoyés via le site dédié http://www.allo119.gouv.fr
Adrien Taquet a précisé que quatre enfants avaient signalé des violences ces derniers jours en envoyant un SMS au 114, donnant lieu à des deux interventions de la police.