Invitée ce matin sur France-Info, Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire depuis le 16 juillet 2019, s’est montrée déterminée sur plusieurs sujets qui touchent aux préoccupations des Français, mais aussi à l’activité de secteurs clés.
Ministre des transports dans le premier gouvernement d’Edouard Philippe avant que Jean-Baptiste Djebbari, nommé secrétaire d’État auprès d’elle ne se voit confier ce portefeuille, Elisabeth Borne ne s’en laisse pas conter.
Pour preuve, face au moratoire demandé par le Medef sur les normes environnementales, pour aider, selon le patronat, les entreprises à faire face aux difficultés liées à la crise sanitaire, sa réaction s’est soldée par une fin de non-recevoir : « Je ne cèderai rien à ceux qui voudraient un retour en arrière sur les normes environnementales et j’ai refusé tout moratoire »
En matière de mobilité qui a toujours été son cheval de bataille, elle a assuré que le gouvernement allait « maintenir les normes d’émissions de CO2 pour les voitures ».
Selon Elisabeth Borne : « Opposer écologie et économie, c’est totalement dépassé. Je pense que ça serait un mauvais coup pour nos constructeurs automobiles qui ont investi des milliards pour préparer des voitures électriques. On est plus en 2008 et aujourd’hui, il faut au contraire soutenir les centaines de milliers d’entreprises qui sont engagées dans la transition écologique », a t’elle ajouté.
Visiblement partisane d’un courant qui peine à se développer en France, elle a indiqué qu’un « grand plan d’implantation de bornes de recharge pour les véhicules électriques » était en préparation.
Ses préoccupations ne s’arrêtent visiblement pas au chemin à parcourir lorsqu’elle évoque notamment la création possible de « centaines de milliers d’emplois dans la rénovation thermique des bâtiments. »
Quant au télétravail qui connaît pour cause de confinement un effet boost, elle estime que ce dernier peut devenir une pratique courante et massive pour réduire les déplacements.
De plus, elle n’a pas manqué de souligner que le gouvernement allait « maintenir les normes d’émissions de CO2 pour les voitures ».
Elle a d’ailleurs tenu à affirmer : « il n’y aura pas d’aides de l’Etat à nos entreprises stratégiques sans engagement écologique »
Alors que la situation d’Air France préoccupe au-dela d’un vol circulaire, elle se montre prête à appuyer sur le bouton help, sous réserve du respect de conditions : « Les aides qui sont apportées par l’État sont aussi accompagnées d’un plan de performance et de transition écologique qui va notamment conduire la compagnie à réduire de 50% ses émissions de CO2 sur ses vols domestiques, notamment en supprimant les lignes qui sont desservies par des trains, quand il y a une alternative ferroviaire performante ».
Si vous doutiez de sa vision écologique de l’aviation, ses propos concernant les compagnies aériennes ne laissent pas planer l’ombre d’un doute lorsqu’elle déclare notamment vouloir favoriser celles qui auront des avions qui polluent moins, qui utilisent des biocarburants durables. Mais c’est tout à fait cohérent de dire que l’activité, elle, repart après la crise en prenant pleinement en compte ces enjeux et cette urgence écologique ».
Toutefois, la route apparaît longue pour atteindre l’objectif et les chemins de fer ne sauraient échapper à sa sagacité, consciente de l’impact de la crise sur le secteur ferroviaire.
D’ou son retour sur la vie du rail qui la conduit à affirmer : « Il faudra soutenir aussi la SNCF. On a absolument besoin que la SNCF puisse continuer à investir. Il faut aussi permettre au fret ferroviaire de se développer. Pour moi, c’est une priorité. »
Women e Life qui en connaît un rayon ne peut faire l’impasse sur le plan vélo 20 millions d’euros destiné à faciliter la pratique de la bicyclette avec ou sans assistance électrique.
D’autant que la remise en état au sein d’un réseau référencé de réparateurs, d’un deux roues que vous imaginiez définitivement réformé, bénéficie d’une aide forfaitaire de 50 euros.
Puisqu’on vous dit qu’il existe encore des petites reines !