BELLE LECON D’AUTONOMISATION DES FEMMES VENUE D’AFRIQUE

De nombreux exemples de femmes créant leur activité professionnelle voire entreprise partout dans le monde, méritent de figurer régulièrement dans votre webmagazine féminin ouvert sur le monde.

C’est d’ailleurs ce qui explique que Women e Life  choisisse aujourd’hui de mettre l’accent sur l’initiative prise par une Tchadienne. Démonstration que l’entrepreneuriat féminin ne connaît ni frontières ni interdits face aux multiples défis qui doivent être relevés.

Cette affirmation prend une singulière dimension lorsqu’on constate que des Africaines disposant de peu de moyens pour lancer leurs projets ayant trait aussi bien à la santé, l’éducation, la vie sociale, les technologies d’avenir, l’environnement… y parviennent. Des initiatives qui leur procurent une autonomie, mais aussi présentent le double intérêt de répondre à de réels besoins de la population et de contribuer au développement durable de leur pays.

Et le cas qui retient aujourd’hui l’attention, apporte la claire démonstration de l’étendue du champ du possible qui s’offre en réalité à toutes les femmes, sur les cinq continents.

Au départ, notre curiosité s’est trouvée attirée par une réunion virtuelle organisée par Le Comité régional de pilotage du projet d’autonomisation des femmes et des jeunes ( SWEDD).
Cette dernière avait pour but d’évaluer les impacts socio-économiques économiques de la pandémie du Covid 19 sur les femmes les jeunes filles dans sept pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, le Niger, et le Tchad; la Guinée et le Cameroun ayant rejoint le projet SWEDD en 2020.
Des pays qui ne sont pas épargnés par la pandémie de coronavirus, même si les données disponibles ne font état que de 170.000 cas enregistrés.

Présidée par Mariatou Koné, ministre de la Solidarité de la Cohésion sociale et de la Lutte contre la Pauvreté, les échanges avaient pour thème l’autonomisation des femmes comme stratégie intégrée des plans de riposte contre la COVID-19. La démarche consistait à partager et à s’inspirer d’autres crises sanitaires notamment la crise liée à Ebola , afin de trouver des solutions adaptées pour réduire les impacts de la pandémie sur les femmes et de les intégrer dans la relance de l’économie.

Cette réunion qui s’est déroulée avec la participation d’acteurs du développement dont la Banque Mondiale, l’UNFPA, et des représentants de l’Union africaine a livré de très intéressantes informations.
Elle a mis en  évidence l’une des priorités de la stratégie d’autonomisation du SWEDD qui a pour objectif de permettre aux femmes de gagner leur vie et d’augmenter les revenus de leur foyer, en leur offrant des formations professionnalisantes.

Dans ce registre, le cas de Adouba Brema, née à N’Djamena, capitale du Tchad, est révélateur d’un accord parfait entre compétences féminines et bienfaits de l’exploitation d’une ressource naturelle inépuisable: le soleil.

« Lorsqu’on nous a proposé d’apprendre le métier d’électricienne, nous avons eu peur. Au début nous pensions que l’électricité avec tous ces câbles n’était pas un métier pour nous les femmes », explique Adouia Brema en connectant d’un geste lent et précis les derniers fils électriques du panneau solaire qu’elle installe chez un client de son village d’Am-Timan, au Tchad.

Avec plusieurs autres femmes du village, cette maman de huit enfants ne s’est pas démontée. Elle s’est même découvert une passion pour l’énergie solaire qui permet de fournir l’électricité aux foyers à moindre coût.
Avec sa petite entreprise prospère, Adouia forme désormais à son tour d’autres femmes du village à cette spécialité rayonnante : « Je suis heureuse de former d’autres jeunes femmes à cette profession », assure-t-elle. « C’est important que les femmes travaillent et gagnent de l’argent afin qu’elles puissent prendre en charge leurs propres besoins et contribuer aux dépenses familiales. », insiste-t-elle.

Avec plus de 68,7% des femmes mariées avant l’âge de 18 ans, le Tchad a un des taux les plus élevés au monde de mariages précoces qui empêche les adolescentes de se réaliser pleinement et de contribuer au développement de leur pays. Toutefois, un changement des comportements et des conditions de vie est perceptible.  On ne peut que souhaiter que l’exploitation de l’énergie solaire comme bien d’autres activités essentielles  apportent un nouvel éclairage sur la place et le rôle des femmes au sein de la société en Afrique comme sur d’autres continents.

Constatant le désir de nombreuses femmes de prendre leur vie et l’avenir de la planète en mains, Women e Life ne saurait trop vous conseiller la visualisation du clip vidéo. Alors qu’on constate que les femmes hésitent à s’engager dans un certain nombre de métiers techniques, traditionnellement masculins, voilà qui peut donner des idées, y compris en France.

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