Ce n’est pas parce que la saison estivale démarre qu’il faut se mettre la tête dans le sable.
Surtout lorsque l’actualité tant politique, qu’économique, sociale et environnementale, ne connaît aucun répit.
C’est donc à défaut en petite foulée que Women e Life vous invite à garder le rythme, même si un choix semble parfois devoir s’imposer quant aux pistes à suivre avec attention.
En attendant le remaniement du Gouvernement qui ne saurait tarder, il est une information encore au conditionnel qui mérite quelque écho tant elle résonne au cœur de légitimes préoccupations au regard d’enjeux sociétaux qui frappent la société dans son fort intérieur.
Aujourd’hui âgé de 79 ans Jacques Toubon qui a été nommé Défenseur des droits par François Hollande en 2014, est sur le départ.
Pour assurer sa succession, le nom de Claire Hédon, est très fréquemment évoqué.
Choisie par l’Elysée, elle prendrait ainsi la tête d’une institution visant à assurer la défense des droits et les libertés publiques.
Mis à part le fait qu’une femme soit amenée à succéder à un homme politique authentique chiraquien, énarque, député de Paris, maire historique du treizième arrondissement, successivement ministre de la Culture puis de la Justice de 1993 à 1997, il est indéniable qu’une présence féminine à la tête de cette autorité indépendante serait un plus.
Surtout lorsqu’on sait à quel point l’égalité des droits entre hommes et femmes est sujet à bien des débats, attentes et polémiques.
Mais qui est donc Claire Hédon ?
Tout d’abord une journaliste radio, qui a notamment présenté de 2003 à 2017 l’émission Priorité Santé sur RFI. Il est par ailleurs intéressant de noter qu’elle préside depuis 2015 d’ ATD-Quart Monde, une association qui lutte contre l’extrême pauvreté en France comme dans une trentaine de pays.
Pour illustrer la nature des interventions du mouvement ATD Quart-Monde, il est important de préciser que ce dernier a notamment milité au cours de son histoire pour la création du RMI devenu RSA, de la couverture maladie universelle, et le droit au logement opposable.
Lutter contre la pauvreté et les discriminations en tous genres, constitue sans nul doute pour cette femme qui a aujourd’hui 57 ans, un champ d’action de premier choix qui correspond parfaitement aux missions qu’elle s’est jusqu’ici fixées jusqu’à maintenant.
Figure de la société civile, son profil tranche radicalement avec celui de son prédécesseur.
De nombreux médias ne manquent pas de rappeler que Claire Hédon a accueilli Emmanuel Macron dans un centre d’ATD-Quart Monde à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) en septembre 2018, en marge de la présentation de la stratégie gouvernementale de lutte contre la pauvreté.
Saura t’elle faire entendre sa voix pour défendre les droits et libertés dans le cadre des relations avec les administrations, lutter contre les discriminations notamment les contrôles au faciès, ou encore veiller au respect de la déontologie par les personnes exerçant des activités de sécurité qui ont provoqué une crise de confiance des citoyens à l’égard des forces de sécurité ? Autant de dossiers brûlants sur lesquels Jacques Toubon a eu à intervenir.
Des féminicides et autres infractions aux droits et libertés, elle devra également s’inquiéter.
Désignée à la tête d’une autorité indépendante chargée de s’assurer du plein respect des droits d’hommes, femmes, enfants, et des libertés publiques, Claire Hédon se verrait confier mi-juillet une tâche délicate qui recouvre d’importantes questions de fond qui conditionnent le mieux vivre ensemble.
Une belle mission mais aussi de grandes responsabilités qui imposent de regarder les réalités en face et de donner de la voix !