En attendant que Donald Trump annonce samedi le nom de la femme qui sera nommée pour succéder à Ruth Bader Ginsburg en qualité de juge à la Cour suprême des Etats-Unis et devrait selon les dires du Président nous impressionner, revenons en France.
En consultant l’Usine Nouvelle, un magazine résolument tourné vers l’avenir des nombreux secteurs d’activité et industries, on s’aperçoit que nombreuses sont les femmes à occuper des postes à hautes responsabilités dans des entreprises françaises lorsqu’elles ne sont pas à leur tête.
Une réalité qui ne peut que rassurer celles qui doutent des possibilités qu’ont les femmes de gravir les échelons au sein d’une entreprise.
Un fait qui ne peut qu’encourager les étudiantes à l’université comme dans de grandes écoles à se fixer pour objectif de réussir leur vie professionnelle.
Car en dépit des difficultés rencontrées actuellement sur le plan sanitaire, mais aussi économique, social et environnemental, de réelles perspectives de développement personnel existent.
Women ee Life en veut pour preuve une information reçue ce jour qui s’interroge sur la place que peuvent occuper les femmes dans l’IT en 2020 et les temps futurs.
L’Histoire démontre que dans ce secteur clé de l’informatique tout à débuté dés les années 1940 lorsque six mathématiciennes ont programmé le tout premier ordinateur électronique, l’ENIAC.
Ensuite, au début des années 1950, chez les constructeurs d’ordinateurs, environ 40 % des programmeurs étaient en réalité des programmeuses. Et jusqu’en 1960, au Royaume Uni, les « postes de codage » des ordinateurs étaient alors presque exclusivement occupés par des femmes.
En 1965 on trouvait aux Etats-Unis 30 % de femmes dont le métier était la programmation et en 1982 35 % des emplois d’informaticiens en France étaient occupés par des femmes. Mais la situation a changé.
Aujourd’hui les postes dans l’IT ne sont plus occupés qu’à 27% par des femmes. Et la proportion tombe à 11% dans la cyber sécurité.
Pourtant, le MIT, la célèbre université spécialisée dans les domaines des sciences et de la technologie, a eu très tôt une politique d’ouverture à la mixité puisqu’entre 1965 et 1985 la proportion de femmes sur ses bancs est passé de 5 % à près de 30 %.
De nos jours, bien que minoritairement représentées, les femmes sont très convoitées sur le marché de l’informatique et du numérique. Elles sont notamment régulièrement considérées comme étant de bien meilleurs managers comparées à leurs homologues masculins !
De plus, dans un monde de plus en plus interconnecté, ne faut-il pas craindre un déséquilibre dans la façon dont « réfléchissent » les objets pilotés par l’intelligence artificielle sans approche à parité hommes femmes ?
Écoles d’ingénieurs, universités et entreprises travaillent aujourd’hui partout à travers le monde sur cette question et mettent tout en œuvre pour attirer de plus en plus de femmes dans leurs rangs.
Malheureusement, une analyse auprès des universités ayant obtenu une parité durable dans les filières informatiques ainsi qu’auprès des pays où l’on trouve une meilleure mixité dans le domaine de l’IT tels que l’Inde ou la Malaisie montre que seul un large mouvement d’inclusion peut permettre aux femmes de trouver leur place sur le marché des métiers du numérique.
Il est intéressant de noter que malgré une disparité certaine en termes de représentation selon les genres, du moins sur le secteur des domaines scientifiques perçus traditionnellement comme majoritairement masculins, les femmes qui interviennent dans l’IT ne se plaignent que très peu de discrimination.
Les informaticiennes estiment disposer d’une très belle évolution de carrière et jugent leurs conditions de travail satisfaisantes. Il est notable que les femmes savent d’ailleurs utiliser leurs différences dans ces professions pour marquer leur plus-value pour leurs employeurs et collaborateurs.
Pour les femmes qui douteraient encore de l’intérêt de travailler dans ces secteurs d’activité, il est important de souligner que l’informatique et le numérique sont extrêmement porteurs avec plus de 300000 emplois à pourvoir en France aujourd’hui, dont plus de 10000 dans le secteur de la cyber sécurité.
Ainsi, plus les femmes s’intéresseront au domaine de l’IT, plus de postes à hautes responsabilités s’ouvriront à elles au sein des entreprises.
Mais pour bien faire, cette évolution logique du domaine vers la parité doit passer par un changement des mentalités dans les conseils d’orientation dans les lycées.
Les jeunes filles doivent être accompagnées pour qu’elles comprennent qu’elles aussi peuvent accéder à la technologie et que leurs compétences ne valent pas moins que celles de leurs camarades de classe masculins.
Comme dans tout secteur, cette parité de demain est fondamentale pour les entreprises. Elle est même primordiale pour optimiser les compétences !
De plus en plus d’études se succèdent pour mettre en avant que la mixité est un levier de performance. Il a d’ailleurs été prouvé que les entreprises les plus performantes sont celles qui ont le plus de femmes parmi les postes de management et plus particulièrement au sein de leur comité de direction !
Alors Mesdemoiselles, Mesdames, qu’attendez-vous ?