Alors que sont actuellement décernés les différents prix Nobel, la Fête de la Science 2020 qui se déroule depuis le 2 octobre jusqu’au 12 octobre en métropole, avant d’avoir lieu du 6 au 16 novembre en outre-mer et à l’international, permet de revenir sur le rôle et la place des femmes en recherche scientifique.
Tout d’abord pour se réjouir aujourd’hui d’une excellente nouvelle.
La Française Emmanuelle Charpentier, biochimiste et l’Américaine Jennifer Doudna, de l’Université de Californie à Berkeley, spécialistes de génétique, ont été désignées mercredi prix Nobel de chimie pour le « développement d’une méthode d’édition du génome » baptisée Crispr Cas9. Il s’agit d’un ciseau génétique, véritable ‘couteau suisse » qui en raison de sa précision s’avère bénéfique pour le traitement de maladies génétiques, une découverte formidable qui permet à deux femmes d’assurer la digne succession de Marie-Curie en ce XXIe siècle.
“Cette technologie a eu un impact révolutionnaire sur les sciences de la vie, elle entre dans le cadre de nouvelles thérapies contre le cancer et pourrait permettre de réaliser le rêve de guérir des maladies héréditaires”, précise Emmanuelle Charpentier.
Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna sont les sixième et septième femmes à remporter le prix Nobel de chimie, qui est assorti de dix millions de couronnes suédoises (950.000 euros). Elles rejoignent Marie Curie, qui l’a obtenu en 1911, et Frances Arnold, lauréate en 2018.
Cette news de dernière minute est réconfortante face au constat qui indiquait jusqu’ici que parmi les 610 personnalités récompensées d’un prix Nobel scientifique depuis 1903, on ne comptait que 19 femmes.
De quoi justifier que Women e Life s’arrête sur la sous-représentation des femmes dans les sciences qui sont divisées en deux grandes catégories : les sciences humaines et sociales (psychologie, sociologie, histoire, philosophie etc) d’une part et les sciences et techniques (mathématiques, physique, biologie etc) qui ne comptent pas plus de 20% de femmes.
Vous allez très vite comprendre à quel point nous sommes à l’aube d’un profond changement.
De quoi donner à la gent féminine de bonnes raisons de s’investir dans la recherche scientifique.
La chronique audio consultable ci-dessous vous en dit plus.