C’est une première !
Sauf à ce que vous exerciez le métier de tradeuse, sévissiez à un titre ou à un autre dans l’univers bancaire et financier, ou encore soyez actionnaire d’une entreprise cotée en Bourse, cette information tombée lundi a pu vous échapper.
Pourtant, elle n’est pas sans valeur, et touche le haut du panier !
A ceux et celles qui doutent que les femmes tiennent les cordons de la bourse, Women e Life s’arrête sur la nomination de Delphine d’Amarzit, précédemment Directrice générale déléguée chez Orange Bank, désormais Présidente-Directrice générale d’Euronext Paris et membre du directoire d’Euronext qui ne chapeaute pas moins de six Bourses européennes (Paris, Amsterdam, Bruxelles, Dublin, Lisbonne, Olso)
Son entrée en fonction aura lieu le 15 mars.
Outre le fait qu’il s’agisse de la première femme a occuper ce poste, sa présence sur l’un des incontournables sommets de la sphère boursière mondiale est intéressant à plus d’un titre.
Diplômée de l’ENA, Delphine d’Amarzit aujourd’hui âgée de 47 ans, a assumé diverses responsabilités dans la haute fonction publique, en tant qu’inspectrice générale des Finances d’abord puis à la Direction du Trésor.
En plein cœur de la crise des subprimes, dans son rôle de conseillère pour les finances au cabinet du Premier ministre François Fillon (2007-2009), elle a notamment participé à la définition de la réponse publique à la crise financière.
Il est intéressant d’observer que la nomination de cette femme à la tête de la Bourse de Paris, a eu lieu le jour où Bruno Lemaire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, s’est déclaré favorable à des quotas pour qu’un plus grand nombre de femmes accèdent à des postes de direction dans les plus grandes entreprises françaises.
Il est vrai qu’un sérieux retard reste à combler au regard des femmes qui se trouvent à la tête d’entreprises étrangères et non des moindres dont nous nous sommes faits l’écho.
Or en France, seule Engie côtée au CAC 40, est dirigée par une femme en la personne de Catherine Mc Gregor.
En quoi la présence de femmes au sein des directions d’entreprises leaders constitue t’elle un plus ?
A en croire l’ étude Skema Business School et La Banque Postale AM, dont la revue Challenge s’est faite l’écho en juillet 2020, les résultats sont là.
La parité hommes-femmes a limité l’impact de la crise sanitaire du Covid-19, et les entreprises du CAC 40 ayant le management le plus paritaire ont mieux résisté à la crise boursière.
Pour peu que les femmes dirigeantes d’entreprise, mais aussi gestionnaires de portefeuilles d’actions françaises et internationales, disposent d’un don d’ubiquité et perçoivent les opportunités à saisir sur le marché des actions thématiques : développement durable, énergies renouvelables, nouvelles technologies et biotechnologies, on se doit de regarder la féminisation des milieux financiers comme un atout potentiel.
Toutefois, sachant que l’erreur est humaine, Women e Life ne saurait affirmer que tout repose exclusivement sur les compétences et décisions de femmes dans ce domaine comme dans d’autres.
De quoi vous inciter à suivre de près cette féminisation des responsabilités à tout niveau, dans le respect dû aux femmes comme aux hommes qui oeuvrent dans le circuit entrepreneurial et contribuent à dynamiser l’économie et l’emploi.