En lisant la presse britannique, on découvre parfois des choses surprenantes voire choquantes. A l’instar de la situation de cette brillante étudiante menacée d’être renvoyée au Ski Lanka à seulement trois mois de l’obtention de son diplôme d’ingénieur.
Shiromini Satkunarajah, qui vit depuis de nombreuses années au Royaume-Uni a en effet été arrêtée la semaine dernière et emmenée au centre de détention de Yarl’s Wood en vue de son expulsion, fixée au 28 février.
Le Home Office l’a informée qu’elle serait renvoyée sur son lieu de naissance, au Sri Lanka, alors qu’elle n’a dans ce pays ni famille ni amis, que ces derniers sont uniquement en Angleterre et qu’elle ne pourra plus, avec une telle mesure, poursuivre son studieux cursus.
Shiromini Satkunarajah, qui vit en Angleterre depuis l’âge de 12 ans est arrivée dans ce pays alors que ses parents avaient fui la guerre civile sri-lankaise. A l’origine dépendante du visa d’étudiant de son père, elle avait été autorisée, quand ce dernier est décédé, en 2011, à terminer son cycle d’études secondaires au Royaume-Uni.
Une pétition lancée par Change.org demandant au ministre de l’Intérieur Amber Rudd de surseoir à cette décision d’expulsion a recueilli 16.0000 signatures. Un porte-parole de l’Université libre de Sheffield, qui a fait campagne pour demander le maintien de Shiromini Satkunarajah au Royaume-Uni, a déclaré: » Cette expulsion est emblématique de cruauté ».
Bien d’autres actions ont été menées pour arrêter l’expulsion imminente.
Des voies de recours existent encore . Mais le temps presse !
La suppression des visas d’étudiants internationaux pourrait coûter à l’économie britannique 2 milliards de livres par an.
A la veille de l’élection présidentielle en France, le cas de Shiromini Satkunarajah a valeur d’exemple. Il témoigne des risques que nous encourons tous à ce rythme. Car ce qui fait richesse d’un pays, c’est entre autres son multiculturalisme, son ouverture sur le monde.