Peu avant son élection, le 3 janvier 2019, à la présidence de la Chambre des représentants aux Etats-Unis, Donald Trump avait fait preuve d’égards assez inhabituels vis à vis de Nancy Pelosi, candidate démocrate et surtout opposante ouvertement déclarée.
Sur un ton certes sarcastique, il n’avait pas tari d’éloges concernant cette femme dont l’expérience comme le parcours politiques imposent respect en déclarant :
«Démocrates, veuillez ne pas vous éloigner de Nancy Pelosi. C’est une personne merveilleuse dont les idées et les politiques sont peut-être mauvaises, mais qui devraient absolument avoir une quatrième chance »,
On comprend donc qu’il ait félicité Nancy Pelosi sans tarder, cette dernière retrouvant ainsi le fauteuil de présidente qu’elle avait déjà occupé de 2007 à 2011.
Les démocrates place à leur tête une femme distinguée qui n’est pas du genre à s’en laisser compter.
Aujourd’hui âgée de 78 ans, cette ancienne membre du Congrès est depuis longtemps la cible de républicains conservateurs qui se disent trop libéraux et trop élites pour faire appel aux électeurs de la classe moyenne. De plus, avant l’échéance électorale, certains candidats démocrates s’étaient engagés à voter contre elle.
Une fois élue, sa présence au perchoir entourée d’enfants, envoie à n’en pas douter un message.
Quelques jours plus tôt, revêtue à la sortie de la Maison Blanche, d’un élégant manteau rouge brique, à la carrure affutée, une création officiellement nommée Fire Coat (manteau de feu), elle venait de tenir tête au 45eprésident des États-Unis lors d’un entretien organisé dans le Bureau ovale et retransmis en direct à la télévision.
L’occasion pour Nancy Pelosi de réaffirmer son opposition à la construction du mur à la frontière mexicaine, mais aussi de rappeler son attachement au système de santé mis en place par Barack Obama, et à l’éducation. Elle n’avait également pas manqué de dénoncer l’impasse budgétaire qui a plongé une partie des administrations américaines dans le « shutdown », depuis le 22 décembre.
En devenant le troisième personnage de l’Etat après le président et le vice-président, cette femme qui dispose de très sérieux atouts et a son franc parler, donnera sans nul doute du fil à retordre à Donald Trump et aux républicains.
A suivre de très près !
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