La présence de gilets jaunes sur cette image ne doit pas vous induire en erreur.
Nous étions bien samedi, mais aux Etats-Unis, à l’occasion de la Women’s March qui était organisée dans des centaines de villes américaines pour marquer le deuxième anniversaire des manifestations qui ont attiré des millions de manifestantes au lendemain de l’investiture du président républicain Donald Trump, en janvier 2017.
Les gilets jaunes qui apparaissent n’étaient donc pas ceux de Français(e)s ayant traversé l’Atlantique pour afficher leurs revendications au pays de l’oncle Sam, mais ceux d’un encadrement sans grenades GLI-F4 et « lanceurs de balles de défense » LBD 40, visant à s’assurer du bon déroulement des défilés pacifiques.
Women’s March, est une organisation nationale à but non lucratif qui a de nouveau organisé son événement principal à Washington DC, avec des centaines de marches «sœurs» dans d’autres villes.
Ainsi March On, une coalition distincte, issue de la marche initiale, a également coordonné des centaines de manifestations dans des villes comme Boston, Houston, Baltimore et Denver.
Il n’en demeure pas moins vrai que certaines revendications portées par ces Américaines déterminées à se faire entendre, se rapprochent parfois de celles exprimées en France par le mouvement Gilets jaunes.
Les dirigeants des deux groupes ont en effet déclaré qu’ils utiliseraient les défilés de cette année pour promouvoir entre autres l’augmentation du salaire minimum, l’accès aux soins de santé en matière de procréation et le droit de vote figurant également notamment au rang de priorités.
L’objectif de ces manifestations consiste à mobiliser les femmes pour qu’elles votent avant les élections de 2020, alors que Donald Trump devrait être le candidat républicain à la présidence.
Les activistes soulignent que les marches fournissent également l’ occasion de célébrer les progrès réalisés lors des élections mi-mandat de 2018, qui ont vu davantage de femmes élues au Congrès américain.
Parmi les femmes nouvellement élues – presque toutes démocrates – on remarque la présence de la première femme musulmane et de la première femme amérindienne au Congrès, ainsi que la première femme noire à représenter l’État de Nouvelle-Angleterre.
De plus, la récente élection de Nancy Pelosi, démocrate à la tête de la Chambre des représentants a confirmé une féminisation des postes à haute responsabilité en politique. Une tendance observée dans bien d’autres domaines : la finance, l’économie et la direction d’entreprises renommées n’étant visiblement plus exclusivement l’apanage d’hommes.
Kimberly Graham, 54 ans, avocate à Des Moines, a déclaré que sa présence au sein de la Women’s March, il y a deux ans, lui avait redonné de l’espoir après l’élection de Trump qui l’avait laissée déprimée. Son enthousiasme de voir autant de femmes et de minorités remporter des élections à mi-parcours l’a d’ailleurs amenée à relever le défi du sénateur républicain Joni Ernst.
Women e-life reviendra très vite sur les enseignements qu’il convient de tirer de cette Women’s March aux Etats-Unis.
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