NATHALIE LOISEAU : UNE EUROPEENNE SACHANT PARLER CHINOIS

Avant de remettre sa démission du gouvernement Edouard Philippe, Nathalie Loiseau qui a entre autres étudié le chinois à l’Institut national des langues et civilisations orientales, a bien fait d’attendre la visite en France du président Chinois, Xi Jinping, venu exposer les mérites des nouvelles routes de la soie et rassurer les Européens.

Ministre des affaires européennes depuis le 21 juin 2017, cette haute fonctionnaire et femme politique française. qui a été investie tête de liste LREM aux Européennes, a sans aucun doute ainsi pu échanger, sans barrière linguistique, son point de vue avec les représentants de la délégation chinoise.

Européenne convaincue, les nombreux postes qu’elle a occupés précédemment notamment en qualité de diplomate au sein du ministère français des Affaires étrangères ou porte-parole de l’ambassade de France à Washington entre 2002 et 2007, témoignent d’une solide expérience et de compétences avérées en termes de relations internationales.

D’où la confiance qui lui est faite en vue des élections Européennes qui auront lieu en mai.

Il est intéressant de noter que dans l’une de ses dernières déclarations, Nathalie Loiseau a affirmé vouloir notamment « revoir le droit de la concurrence pour pouvoir créer des champions européens » mais « aussi les réguler » afin d’éviter une politique numérique « coincée entre la loi de la jungle, comme on peut le voir parfois aux États-Unis et la loi de la censure qu’on peut voir parfois sur le continent asiatique ».

Autrement dit, cette femme a bien conscience des défis que l’Europe doit relever pour se pas se faire croquer menu par la Chine. Surtout à l’heure où la deuxième puissance économique mondiale, entreprend de tisser une gigantesque toile sur tous les continents afin d’agrandir son cercle d’influence dans de nombreux domaines.

Une situation qui démontre l’importance que revêt la définition de règles qui permettent d’équilibrer au mieux les échanges commerciaux entre l’empire du Milieu et les pays membres de l’Union européenne qui sont mis au pied du mur. Ces derniers devront donc faire preuve de beaucoup d’imagination, de détermination, la Chine devant de son côté, accepter de s’ouvrir beaucoup plus aux investisseurs étrangers.

Comme le  souligne Nathalie Loiseau  : « On n’a jamais eu autant besoin d’Europe »

Il  s’agit même de la condition sine qua non pour parvenir à un véritable multilatéralisme !

Compte tenu du jeu auquel se livrent les grandes puissances économiques qui, à l’instar de la Chine, influencent le climat des échanges internationaux, comprendre le chinois et le parler constituera de plus en plus un atout de premier ordre dont la France et plus largement l’Europe ne sauraient se priver.

Laisser un commentaire