Lyra McKee, une journaliste de 29 ans a été tuée dans l’exercice de ses fonctions, au cours de la nuit de jeudi à vendredi, lors d’échanges de tirs à Creggan, un quartier du nord de Londonderry, en Irlande du Nord.
Ce triste événement a eu lieu la veille du week-end de Pâques, qui veut que les républicains célèbrent le soulèvement survenu à Dublin en 1916.
Bien que la question relative à la frontière entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord britannique, réglée il y a vingt ans, soit revenue au devant des préoccupations sur fond de Brexit, on pouvait espérer que l’Irlande respire et que les Irlandais vivent en paix.
Et surtout que les violentes émeutes qui ont fait plus de 3.000 victimes dans les années 70, 80 et 90 en raison du différend entre républicains nationalistes (catholiques), partisans de la réunification de l’Irlande, et loyalistes unionistes (protestants), défenseurs du maintien dans la couronne britannique, ne viennent plus déchirer la population.
Journaliste mais aussi écrivaine, Lyra McKee qui a grandi à Belfast près d’Antrim Road, un endroit surnommé « The mile of murder » en raison du grand nombre de victimes civiles mortes en ce lieu pendant les « Troubles » était une journaliste d’investigation très appréciée sur le plan personnel et professionnel.
La préparation de son livre intitulé « The Lost Boys », la conduisait ces derniers temps à enquêter sur la disparation mystérieuse de deux jeunes adolescents en 1974 près de Falls Road, le quartier de l’ouest de Belfast dominé par les républicains catholiques. Ce dernier devait être publié en 2020.
Lyra McKee avait coutume de déclarer : « J’aime autant l’Irlande que je la déteste »
Elle était fière son Île et se plaisait à souligner : «Bien que nous soyons un pays minuscule, nous disposons et offrons des talents de manière disproportionnée au reste du monde.»
Women e-life , webmagazine féminin français ouvert sur le monde tenait aujourd’hui à lui rendre hommage.