Quelle que soit l’opinion que l’on puisse avoir de Brigitte Macron, épouse du président de la République française, son initiative visant à lancer l’Institut des vocations pour l’emploi (LIVE) traduit son implication dans les questions d’inclusion, de handicap et d’éducation depuis son arrivée à l’Elysée.
Financée par le groupe de luxe LVMH, cette action qui se fixe pour objectif de « former des jeunes adultes de 25 à 30 ans qui n’ont ni formation, ni diplôme, ni emploi, en vue de leur insertion dans le monde du travail » répond à de réels besoins.
En tant que telle elle s’inscrit en « affectio societatis », une locution d’origine latine utilisée pour désigner l’élément intentionnel indispensable à la formation du lien qui unit les personnes qui ont décidé de participer au capital d’une société.
D’autant qu’en s’appuyant sur une solidarité culturelle, citoyenne, philosophique, intellectuelle, scientifique ou technique,notamment, elle échappe à toute critique.
L’ancienne professeur de français qui a exercé à Amiens et Paris jusqu’en 2015 avant de devenir en 2017 Première dame de France, entreprend une démarche qu’on ne peut que saluer.
On estime en effet à quelque 300.000 en France, le nombre d’hommes et femmes qui ne bénéficient pas actuellement de dispositifs ad-hoc, contrairement aux plus jeunes (moins de 25 ans).
Une cinquantaine de jeunes adultes seront sélectionnés pour suivre une formation gratuite de neuf mois durant laquelle ils seront rémunérés au Smic.
Brigitte Macron fera partie des intervenants extérieurs et devrait de source bien informée échanger avec les stagiaires au moins une fois par mois.
Deux écoles destinées à de jeunes adultes sans formation et sans emploi, ouvriront l’une dans quelques jours à Clichy-sous-Bois (Seine-saint-Denis) et ensuite près de Valence (Drôme) en 2020.
Une cinquantaine de jeunes élèves seront accueillis à l’Elysée dans le cadre de la « Dictée pour tous », une initiative lancée en 2013 par Abdellah Boudour pour promouvoir « l’accès à l’écriture au plus grand nombre ».
Amenée à assurer des cours de français, Brigitte Macron lira un extrait de Notre-Dame de Paris de Victor Hugo, un roman remis au goût du jour à la suite de l’incendie de la cathédrale.
L’occasion de rappeler que cet artiste, poète, romancier et philosophe ne manquait pas de souligner : « La liberté commence où l’ignorance finit »