Bien que le ministère de la Transition écologique traverse actuellement une mauvaise passe, une note d’espoir se dessine clairement.
Les révélations de Mediapart concernant de “somptueuses agapes” qu’auraient menés François de Rugy alors président de l’Assemblée et son épouse dans les salons de l’hôtel de Lassay, résidence du président de l’Assemblée, sont en effet venues brutalement polluer l’image de l’actuel ministre de la Transition écologique.
Et comme « les emmerdements volent en escadrille », il ne manquait plus que Nicole Klein ancienne préfete, devenue directrice de cabinet de François de Rugy, soit amenée jeudi à démissionner, ledit site indiquant que cette dernière disposait depuis 2001 d’un logement HLM à Paris, conservé entre 2006 et 2018 alors qu’elle n’habitait plus la capitale.
Fort heureusement, une jeune femme de 36 ans au parcours professionnel remarquable, Secrétaire d’État auprès du ministre d’État, ministre de la Transition écologique depuis l’élection d’Emmanuel Macron, apporte une bouffée d’oxygène dans un domaine désormais inscrit au rang de priorité à l’échelle nationale comme mondiale.
Vous la verrez et l’entendrez vraisemblablement de plus en plus souvent. Car Brune Poirson est une pointure. Et pas du genre à se laisser marcher sur les pieds !
Son intervention dans l’hémicycle lors d’un échange tendu avec Gérard Longuet en novembre 2018 ( séquence vidéo Public Sénat ci-dessous ) était venue confirmer que cette jeune femme savait mettre les points sur les i concernant le respect qui lui est dû, dans la série » Il n’y a pas de chère amie qui tienne ».
Ce n’était d’ailleurs pas la première fois que les règles de bienséance allaient être rappelées au sein de l’Assemblée nationale. En 2014, une polémique entre Eric Zemmour dénonçant un « féminisme totalitaire », et Nicolas Domenech avait en effet nourri un débat sur la chaîne parlementaire.
Mais revenons à Brune Poirson dont l’intégralité du parcours est consultable sur Wikipédia.
Mis à part le fait que sa candidature dans la 3e circonscription du Vaucluse (la députée sortante Marion Maréchal ne se représentant pas), lui ait permis le 11 juin 2017, de sortir en tête du premier tour des législatives, avec 32,07 %, puis le 18 juin 2017, de gagner le duel contre Hervé de Lépinau (Front national), avec 50,67 % des voix, bien d’autres actions méritent d’être portées à son crédit.
Le 20 mars 2019, Brune Poirson a été élue vice-présidente de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement (ANUE), pour un mandat de deux ans.
C’est la première fois qu’une personnalité politique française est élue à ce poste. Il est bon de rappeler que l’ANUE est l’organe décisionnel le plus important au monde sur les questions environnementales. Son rôle au sein de l’organisation est de définir le programme environnemental mondial et de favoriser sa mise en œuvre au sein du système des Nations unies.
Pragmatique dans son approche d’une nouvelle gestion des pollutions en tous genres, Brune Poirson sera chargée sous Nicolas Hulot de la mer, de la biodiversité et des océans.
Elle jouera un rôle important dans les négociations européennes concernant la prolongation de l’autorisation d’exploitation du glyphosate, même si elle confirmera regretter le report de trois ans de l’interdiction de l’usage des pesticides. En février 2019, elle défend la taxe carbone, supprimée dans le contexte du mouvement des Gilets jaunes. Elle voyait là un « outil en faveur de la transition écologique, qui a un vrai impact parce qu’il envoie un signal prix qui permet aux gens de changer leur comportement.»
On sait ce qu’il advint de cette disposition sans doute insuffisamment appréciée au regard de son impact réel sur les plus défavorisés. C’est peut-être le seul point sur lequel, il faut reconnaître une erreur d’appréciation.
Aujourd’hui, les diverses mesures que cette Secrétaire d’Etat annonce, envoient un signal fort en termes de prise de conscience des enjeux écologiques au niveau politique, qu’il s’agisse entre autres de la gestion des déchets, de l’eau, de la biodiversité, du recours aux énergies renouvelables, sans oublier les passoires thermiques que représente un nombre conséquent de logements énergivores…
Désormais, tout le monde mesure à quel point la tâche à accomplir pour assainir notre environnement s’avère titanesque. Mais aussi que la lutte contre les effets du dérèglement climatique et les pollutions en tous genres nécessitent des décisions et actions politiques à l’échelle planétaire.
En France, la prise en main des conditions de développement d’avenir de la société par une jeune génération d’hommes et femmes politiques ouvre droit à un espoir du mieux vivre.
Brune Poirson ne s’en laissera pas conter.