Ca y est c’est fait ! Ursula von der Leyen présidera bien la Commission européenne ! Il s’en est fallu d’un cheveu que tel ne soit pas le cas (383 voix contre 327).
Simone Veil qui fût la première femme à accéder à la présidence du Parlement européen de 1979 à 1982, se réjouirait sans aucun doute de voir qu’ Ursula von der Leyen, est devenue aujourd’hui à l’issue de longues discussions, la première femme élue présidente de la Commission européenne.
En présentant mardi, devant le Parlement européen à Strasbourg, ses orientations politiques pour le mandat de la prochaine Commission européenne, Mme von der Leyen a su convaincre.
Cette proche de la chancelière Angela Merkel savait devoir disposer de la majorité absolue de 374 voix pour être élue.
Sa vision et son plan d’action en faveur d’un partenariat politique et d’un dialogue interinstitutionnel sur les priorités de l’Union pour les cinq prochaines années sont annonciateurs d’un changement de paradigme au sein de la Commission européenne dont les effets seront déterminants pour la suite de la grande histoire de l’Europe qui n’a en dépit de notables succès, pas toujours su faire entendre sa voix à l’échelle internationale.
Décrite dans le magazine Stern comme une femme très consciente du pouvoir et particulièrement intelligente, sa parfaite maîtrise de quatre langues pratiquées notamment au sein de UE, ne peut que contribuer à la construction d’un nouveau dialogue et d’une autre image de l’Europe.
Agée de 60 ans qu’elle porte avec élégance, Mère, médecin et ministre des Affaires sociales en Basse-Saxe mais également ministre de la Famille, du Travail et de la Défense, elle prend les rênes de la Commision européenne avec 3M qui ont valeur de bonus.
Répondant à la forte mobilisation ces derniers mois des citoyens, et notamment des jeunes, pour l’environnement, elle a promis en ouverture de son discours un «green deal» pour l’UE dès les 100 premiers jours de son mandat. Ursula von der Leyen promet d’investir 1.000 milliards d’euros pour réduire de moitié les émissions carbone d’ici 2030.
Elle a confirmé son soutien à la neutralité carbone en 2050 qui sera inscrite dans la «première loi européenne sur le climat» et soutenu un objectif encore plus ambitieux de réduction des émissions CO2 de 50% en 2030, voire de 55%.
Elle veut renforcer les pouvoirs du Parlement européen. Elle se dit favorable à l’instauration d’un salaire minimum dans chaque pays et n’est pas opposée à un report de la date du Brexit s’il y a de bonnes raisons pour le faire.
Bien d’autres dossiers brûlants l’attendent et elle le sait pertinemment.
Ursula Von der Leyen a bien conscience des enjeux géoplitiques et géostratégiques. Et face à l’impérieuse nécessité de remettre très vite le Vieux Continent sur les rails et de donner de la voix, elle affirme : « Nous devons nous battre pour notre Europe! »
Comme en témoigne cette photo, elle ne perdra pas de temps.
