En cette année 2019, nous aurions dû aujourd’hui vivre la deuxième journée du Festival Woodstock. L’occasion de fêter un 50e anniversaire moins hippie mais très connecté. Malheureusement, victime de son succès phénoménal à l’époque, mais aussi en raison des craintes suscitées par l’organisation de ce festival hors pair à Bethel dans l’Etat de New York sur les terres du fermier Max Yasgur, le Woodstock 2019 n’a pas pu avoir lieu.
Il ne reste donc plus qu’à puiser dans les meilleures archives pour revivre ces fantastiques concerts en plein air qui avaient attiré, souvent sous une pluie battante, un demi million de jeunes des cinq continents. Un parfum de liberté semblait alors devoir régner ! 32 groupes et de nombreuses vedettes avaient assuré à l’instar de Santana, The Incredible String Band, Creedence Clearwater Revival,The Who, Jimmy Hendrix, Joe Cocker, Country Joe & The Fish, Mountain, Ten Years After, Johnny Winter, Blood, Sweat and Tears, Crosby, Stills & Nash, Janis Joplin…
Alors que les spectateurs allaient assister à de fantastiques concerts, d’autres jeunes américains se trouvaient au même moment plongés en plein bourbier d’une guerre au Vietman dont la chaîne Arte a su rappeler dernièrement l’essentiel grace à de formidables documentaires.
Trop nombreux sont ceux qui n’ont jamais pu remettre les pieds aux Etats-Unis. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 57 000 tués (dont 46 000 au combat), 300 000 blessés dont le tiers gravement. Trois millions d’Américains passés par le Viêtnam ont été marqués à jamais. Côté vietnamien cette guerre aura fait 1,5 million de morts dont plus de 500 000 au Nord-Viet-Nam, sans parler des millions de réfugiés.
Le « Peace & Love » était bien éloigné du « War & Death ».
En leur mémoire, mais aussi en hommage à nombre de ceux qui touchés au plus profond de leur chair sont revenus destroy, Women e Life a voulu qu’une photo des rescapés venus dénoncer en 1972 devant la Maison Blanche une guerre absurde, permette de se souvenir de cette tragédie. Car au Vietnam, ces jeunes GI’s ne disposaient éventuellement que d’exemplaires de Playboy pour s’évader un temps de l’enfer.
Quant à la chanson « Cry Baby » interprétée par Janis Joplin au même moment, mais côté paix et Festival Woodstock 69, elle nous a semblé constituer l’une des meilleures illustrations sonores de ce temps fort du XXe siècle sur tous les plans. Parce que Janis était dotée d’un style et d’une voix rauque sans pareils !