Aujourd’hui, les paroles de l’une des chansons qu’elle interprétait avec brio résonnent aux oreilles de celles et ceux qui connaissaient et appréciaient Nancy Holloway, une chanteuse chanteuse américaine de jazz et de soul très en vogue dans les années 60 qui avait su séduire son public bien au-delà de l’époque yéyé.

Décédée hier à l’âge de 86 ans, celle qui était tombée amoureuse de la France et vivait depuis longtemps à Paris, avait repris en français le très fameux succès de Dionne Warwick «Don’t Make Me Over», devenu «T’en vas pas comme ça».

Nancy Holloway a travaillé avec les plus grands artistes et producteurs internationaux de la musique jazz comme de la variété internationale à l’instar de Sammy Davis Junior, Quincy Jones, et Dizzy Gillespie…

En dépit d’une vie en dent de scie, elle comptait à son actif de nombreux succès, dont « Dis-lui que je ne suis pas là » en duo avec Nino Ferrer, « Dernier Baiser », « J’ai découvert Paris », « Prends garde à toi ».

Elle avait été l’invitée vedette du premier numéro de l’émission « Âge tendre et tête de bois » d’Albert Raisner.

Elle se produisait dans les plus célèbres clubs de jazz, à l’instar du Mars Club et du Blue Note. Elle avait également tenu des rôles dans des longs-métrages, dont « Le Gentleman de Cocody » de Christian-Jaque, J »eux de massacre » d’Alain Jessua et « Le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques » de Michel Audiard.

En 1964, Nancy Holloway jouait son propre rôle dans « Cherchez l’idole » de Michel Boisrond.

C’était une personnalité dotée d’une voix sublime à qui on était tenté de dire : « T’en vas pas comme ça ».