Women e Life qui a vocation à mettre en valeur les idées et actions de femmes à l’échelle nationale et internationale, se devait aujourd’hui, à titre exceptionnel, de rendre hommage à un homme d’Etat aux qualités unanimement reconnues.
Jacques Chirac qui fût notamment président de la République française du 17 mai 1995 au 16 mai 2007 et s’est éteint ce matin paisiblement parmi les siens, a marqué profondément la politique française.
Pour celles et ceux qui comme moi ont eu la chance de rencontrer voire de s’entretenir avec cet homme exceptionnel, un événement mérite d’être rappelé.
À la suite de l’élection de Valéry Giscard d’Estaing à la présidence de la République, le 19 mai 1974, Simone Veil fût nommée dans le Gouvernement de Jacques Chirac au poste de ministre de la Santé. Elle sera alors la seule femme ministre de ce Gouvernement, ses consœurs occupant des secrétariats d’État : Annie Lesur à l’Éducation, Hélène Dorlhac à la Justice, Françoise Giroud à la Condition féminine.
Jacques Chirac partageait les mêmes valeurs que Simone Veil qu’il surnommait » sa poussinette » dont le combat pour la légalisation de l’avortement en 1974 a fait d’elle une figure historique du féminisme, inscrite dans la mémoire collective.
Les réactions enregistrées à l’annonce du décès de Jacques Chirac à l’âge de 86 ans, traduisent des sentiments bien réels.
François Hollande, président socialiste qui partageait avec Jacques Chirac l’amour de la Corrèze et un goût pour le “relativisme” goguenard, a loué un “humaniste”, un “homme de culture”, un “Européen” et un “républicain”, qui “connaissait charnellement le pays”.
Jean-Paul Delevoye, a déclaré sur Twitter que Jacques Chirac “incarnait la noblesse de la politique”.
Les responsables politiques, de l’extrême gauche à l’extrême droite, rendent un hommage unanime à l’ancien président qui était un grand homme, un très grand Français.
Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, salue l’homme “capable de s’opposer à la folie de la guerre en Irak” en 2003, et Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise, rend hommage à un président qui “aimait la France mieux que d’autres depuis”.
Lorsque de grands hommes qui ont marqué l’Histoire de la politique française disparaissent, on se doit de garder en mémoire ce qu’il ont fait de bien mais aussi les difficultés auxquelles ils ont eu à faire face.
C’est vraisemblablement ce que ne manquera pas de faire ce soir Emmanuel Macron lors d’une intervention télévisée, en attendant que la Nation unie ne lui rende un dernier hommage.