Il n’est pas question ici de la reine de Saba mentionnée dans des récits bibliques, coraniques et hébraïques comme ayant régné sur le royaume de Saba, qui s’étendrait du Yémen au nord de l’Éthiopie et en Érythrée mais de Saba Douglas-Hamilton.
Une femme que les Britanniques connaissent bien.
Née et élevée au Kenya où elle s’est mariée en 2006, cette ardente militante pour la protection de la nature est depuis 2000, présentatrice de nombreux documentaires produits par la BBC.
Remarquée avec la série « Big Cat Diaries and Wild » qui a connu un vif succès, elle a également réalisé, dirigé et présenté une grande variété d’émissions pour Discovery Channel et Animal Planet, remportant de nombreux prix pour Heart of a Lioness and Saba et Rhino’s Secret.
En 2008, sa série documentaire « Unknown Africa » lui a permis de faire des focus sur l’Angola, les Comores et la République centrafricaine.
Exploratrice dans l’âme, il a été possible de la suivre dans des programmes sur la faune tournés en Inde, Laponie, mais aussi dans l’Arctique, où elle a filmé les ours polaires.
Reconvertie dans les destinations de vacances avec la série BBC Holiday, Saba Douglas-Hamilton est également administratrice de « Save the Elephants », un organisme de bienfaisance fondé par son père, un zoologiste.
Ces précisions permettent de comprendre pourquoi la Société de protection de la vie sauvage et de la nature du Sri Lanka (WNPS) qui fêtera, le 12 novembre, son 125e anniversaire a choisi de lui confier le rôle de conférencière vedette.
La WNPS a été créée le 23 mai 1894 par un groupe de coloniaux britanniques, principalement des planteurs de thé, qui ont un jour pris conscience que les animaux qu’ils chassaient lors de safaris commençaient à se raréfier dans d’inquiétantes proportions.
C’est d’ailleurs ce qui explique que la WNPS se soit vu confier la création et l’administration des premiers parcs nationaux du Sri Lanka (à l’époque de Ceylan) au début du XXe siècle.
Cette mission l’a amenée à participer à l’élaboration des premières lois sur la conservation au Sri Lanka, à savoir l’ordonnance sur la protection de la faune et de la flore (FFPO), et la création du Département de la conservation de la vie sauvage, qui administre désormais l’ensemble des lois des parcs nationaux.
Aujourd’hui, face aux inévitables avancées en termes de développement au Sri Lanka, le WNPS demeure à l’avant-garde des luttes visant à préserver la faune et la flore sauvages du pays.
La société Sri Lankaise cherche à adopter un « développement durable planifié ».
Car ce territoire insulaire de 65 610 km2 situé au sud de l’Inde, qui compte quelque vingt-deux millions d’habitants, détient un réservoir de la biodiversité mondialement reconnu, constitué d’ espèces fauniques et florales aussi uniques que précieuses.
Le WNPS a d’ailleurs joué un rôle déterminant dans de nombreux travaux de conservation tels que la création de zones protégées à Yala et Wilpattu.
Il faut à ce titre saluer la mobilisation de la jeunesse sri-lankaise et de la presse en matière de protection de l’environnement.
On comprend mieux qu’à l’occasion de son 125e anniversaire la Société pour la protection de la nature et des espèces (WNPS) qui réunira la communauté de la conservation du Sri Lanka, la présence de Saba Douglas-Hamilton constitue un choix judicieux.
Porte-parole crédible en matière de protection de l’environnement et de préservation de la faune et de la flore au Sri Lanka, ses actions en faveur de la sauvegarde des éléphants notamment qui lui ont valu d’être primée et très applaudie la propulseront fort justement au devant de la scène.
La référence à la reine de Saba ne doit donc rien au hasard. Dans la bible, il est indiqué que cette dernière arriva à Jérusalem accompagnée d’une grande suite, « avec des chameaux portant des épices, et beaucoup d’or et de pierres précieuses » « Jamais après n’arriva une telle abondance d’épices » que celles qu’elle donna à Salomon.
Voilà pourquoi s’agissant que la protection de la faune et de la flore au Sri Lanka, Saba Douglas-Hamilton fait bel et bien figure de reine ayant su contribuer à la préservation de trésors offerts à l’humanité.