« En raison d’un mouvement d’activité intense déclenché par plusieurs représentantes sur fond d’actualité brûlante, nous avons le plaisir de vous informer que le traitement de l’information accélère son rythme sur Women e Life.»
Alors que les pensions de retraite auxquelles peuvent prétendre les femmes ayant exercé une activité professionnelle se trouvent déjà réduites comparées à celles des hommes, à poste égal, le projet de réforme des retraites, inquiète légitimement les futurs intéressés des deux sexes.
Cette réforme qui donne lieu à de nombreuses manifestations et autres débrayages dans de nombreux secteurs d’activité, trouve d’ailleurs un certain relief à la lecture du rapport annuel Global Gender Gap Report 2020 qui vient d’être publié.
Le Forum économique mondial (WEF) affirme en effet que les femmes pourraient devoir attendre 257 ans, contre 202 ans prévus en 2018, pour atteindre la parité économique avec leurs homologues masculins.
Pour arriver à cette conclusion, l’organisation a mesuré l’égalité des sexes dans 153 pays selon quatre critères différents, notamment la politique, l’économie, l’éducation et la santé.
L’année dernière, le WEF avait averti qu’à moins d’encourager davantage de femmes à entrer dans des domaines tels que la science, la technologie et l’ingénierie, l’écart entre les sexes pourrait se creuser.
Le rapport souligne qu’il existe de grandes inégalités dans presque tous les secteurs d’emploi d’avenir, y compris le cloud computing, l’ingénierie, les données et l’IA, mais aussi le développement de produits.
Parallèlement, les changements technologiques ont un effet disproportionné sur l’écart, les femmes étant plus fortement représentées dans les postes les plus durement touchés par l’automatisation, ou encore la vente au détail.
En outre, le forum précise que trop peu de femmes entrent dans des professions où la croissance des salaires est la plus rapide.
Parmi les 25 femmes les plus puissantes au monde en 2019 classées par Forbes, figurent aux quatre premiers rangs :
1. Angela Merkel
2. Christine Lagarde
3. Nancy Pelosi
4. Ursula von der Leyen
Mais tout n’est pas aussi sombre qu’il y paraît concernant la parité hommes femmes comme en témoignent certaines informations contenues dans ledit rapport WEF.
Pour preuve, des améliorations notables sont constatées. L’écart mondial entre les sexes qui prend également en considération la santé, l’éducation et la politique, se serait amélioré, en partie grâce à une augmentation du nombre de femmes en politique.
Cependant, les femmes n’occupent encore que 21% des postes ministériels dans le monde et le WEF affirme que la trajectoire actuelle pour combler l’écart mondial entre les sexes à ce niveau est de 99,5 ans.
Alors où les femmes doivent elles vivre pour connaître une égalité de traitement ?
Aux premières places figurent les pays suivants :
Islande
Norvège
Finlande
Suède
Nicaragua
Nouvelle-Zélande
Irlande
Espagne
Rwanda
Allemagne
Dans le rapport, le Royaume-Uni est passé de la 15e à la 21e place, pour cause de baisse du nombre de femmes occupant des postes ministériels, laissant derrière lui quelques pays en développement et les plus riches.
Le WEF a déclaré que la baisse de la position du Royaume-Uni en 2019 reflétait en partie une baisse du nombre de femmes aux postes ministériels.
Si de véritables progrès sont enregistrés en termes de parité dans l’univers du leadership, la participation des femmes à l’ensemble du marché du travail est au point mort et les disparités financières s’accroissent.
À l’échelle mondiale, la tendance est à une détérioration de la situation dans les économies émergentes et en développement, qui compense les gains réalisés dans les pays de l’OCDE.
Il faut avouer que ces informations livrées par le Forum économique mondial apportent clairement la démonstration que beaucoup reste à faire pour que la partité économique entre hommes et femmes existe vraiment, y compris en France dont Women e Life taira la place dans le classement mondial.
Un pays développé où trop de barrières existent encore, qu’il s’agisse entre autres d’aides financières destinées à la création d’entreprise voire de prêts logement, ou encore d’accès à des postes à responsabilités, suivant des niveaux de rémunération identiques à ceux accordés aux hommes.
Votre patience a certainement ses limites.