Alors que la France déconseille à ses ressortissants de se rendre en Iran et en Irak, nous venons d’apprendre que l’Iran a abandonné l’accusation d’espionnage contre l’universitaire franco-iranienne Fariba Adelkhah.
Cette dernière reste toutefois détenue à Téhéran pour propagande contre le système et collusion contre la sécurité nationale, a indiqué mardi à Reuters l’avocat de l’anthropologue.
L’accusation d’espionnage, passible de la peine de mort en Iran, “a été abandonnée mais elle risque toujours une peine de deux à cinq ans de prison pour collusion contre la sécurité nationale et de trois mois à un an pour propagande contre le système”, a dit Saaed Dehghan, joint par téléphone.
Directrice de recherche au centre de recherches internationales de Sciences Po à Paris, Fariba Adelkhah, qui est âgée de 60 ans, a été arrêtée en juin par les Gardiens de la Révolution islamique sur des soupçons d’espionnage.
Dénonçant une ingérence dans ses affaires intérieures, l’Iran a jusqu’à présent rejeté les appels de la France en faveur de sa libération et de celle de son collègue Roland Marchal, chercheur à l’Institut d’études politiques. Des détentions qualifiées « d’intolérables » par Emmanuel Macron en décembre.
Il a invité mardi l’Iran à s’abstenir de toute mesure de nature à aggraver les tensions, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue Hassan Rohani.
“Le Président de la République a souligné la profonde préoccupation de la France face aux évènements récents en Irak et dans la région, ainsi que la détermination de la France à travailler à l’apaisement des tensions”, dit l’Elysée dans un communiqué, évoquant la mort du général iranien Qassem Soleimani, tué vendredi à Bagdad par un drone américain.
“Il a appelé l’Iran à s’abstenir de toute mesure de nature à aggraver l’escalade en cours”, poursuit la présidence.
Le chef de l’Etat a en outre appelé Téhéran à revenir rapidement en pleine conformité avec les engagements pris dans le cadre de l’accord sur son programme nucléaire et demandé la libération immédiate des Français Fariba Adelkhah et Roland Marchal, détenus en Iran depuis plusieurs mois.
Compte tenu de la situation qui prévaut dans ce pays, on se doit de former plusieurs voeux qu’il s’agisse de libération comme de paix.