Imaginez, ne serait ce qu’un instant, qu’une femme vraisemblablement démocrate batte Donald Trump en novembre 2020, et donc remporte l’élection à la présidence des Etats-Unis.
Si si vous pouvez, un nom notamment circule.
A en croire les priorités inscrites dans le programme d’Elisabeth Warren, c’est à une transformation radicale de la politique tant intérieure qu’extérieure que nous assisterions.
Bien qu’aujourd’hui, le doute subsiste concernant la possible victoire d’une femme à la tête de la première puissance économique mondiale, cette éventualité ne peut-être négligée.
Ses priorités dont elle défend l’importance et l’intérêt s’inscrivent parmi les préoccupations de nombre d’Américains qu’il s’agisse de droits, d’éducation, de santé. De plus, il en est une qui fait écho à celle exprimée à l’échelle planétaire et se trouve soutenue notamment par la jeune génération, s’agissant du soutien aux actions visant à lutter contre le réchauffement climatique.
Les femmes ont-elles une autre façon d’appréhender les réalités du monde dans lequel nous vivons ? Sont-elles en mesure d’apporter des solutions susceptibles de remédier efficacement à nombre de dysfonctionnements qui assombrissent les perspectives d’avenir ?
Teinté d’espoir sur fond de féminisation du paysage politique, ce préambule qui laisse passer l’idée de possibles et notables améliorations dans différents domaines, dispose désormais d’un champ expérimental à l’échelle de l’Union européenne.
Sept femmes occupent en effet aujourd’hui des fonctions à la tête d’Etat et de gouvernement.
De quoi justifier le coup de projecteur sur ces fortes personnalités qui doivent désormais interpréter des rôles de premier plan.
Bien entendu, la présence de ces dernières ne saurait masquer celle d’autres femmes hors UE mais aussi sur d’autres continents qui ambitionnent ou interviennent déjà dans la politique de leur pays aux plus hauts niveaux.
Parmi les sept femmes cheffes d’Etat ou de gouvernement au sein de l’UE, figure Angela Merkel, chancelière fédérale d’Allemagne depuis le 22 novembre 2005 qui a été réélue par les députés pour un quatrième mandat en mars 2018.
Désignée plusieurs fois «femme la plus puissante du monde» par le magazine Forbes, elle bénéficie dun solide crédit.
Mais que dire de celles qu’on connaît moins et ont accédé au pouvoir ?
Tout d’abord qu’elles devront faire leurs preuves.
A l’instar de Sanna Marin, sociale-démocrate devenue le 10 décembre 2019, à 34 ans, la plus jeune cheffe de gouvernement en exercice de la planète dont Women e Life s’est fait l’écho dans une précédente chronique.
Dernièrement, Ekaterina Sakellaropoulou, une juge grecque et première femme présidente du Conseil d’État grec, en fonction depuis octobre 2018 a été élue le 22 janvier présidente de la République en Grèce. Elle prendra ses fonctions le 13 mars.
En Belgique, alors que le pays n’a plus de gouvernement de plein exercice depuis décembre 2018, et que les négociations pour former une nouvelle coalition piétinent depuis les élections législatives du 26 mai, Sophie Wilmès, 44 ans, libérale francophone a été choisie comme Première ministre par intérim, une première pour une femme à cette fonction.
Mette Frederiksen qui s’est fait remarquer en raison d’un fou rire au Parlement en annonçant l’achat de quatre éléphants et d’un chameau pour lutter contre la présence d’animaux sauvages dans les cirques est néanmoins parvenue à ses fins.
Née le 19 novembre 1977 à Aalborg, cette femme d’État danoise, membre de la Social-démocratie (SD) est entrée au gouvernement dés 2011, d’abord comme ministre de l’Emploi, puis de la Justice à partir de 2014. Après avoir pris la présidence de la SD et marqué son retour dans l’opposition, elle a remporté les législatives en 2019, puis a formé en tant que cheffe de file des sociaux-démocrates son gouvernement en juin, devenant ainsi à 41 ans la plus jeune première ministre de l’histoire du pays.
En Estonie, Kersti Kaljulaid, née le 30 décembre 1969 à Tartu, haut fonctionnaire et femme d’État estonienne qui fût également membre de la Cour des comptes européenne de 2004 à 2016 a été élue en 2016 par le Parlement présidente de la République d’Estonie.
En Slovaquie, Zuzana Caputova une avocate et femme d’État slovaque est depuis 2019 présidente de la République slovaque. Née le 21 juin 1973 à Bratislava, elle avait été précédemment Vice-présidente du parti social-libéral pro-européen Slovaquie progressiste. Bien que novice en politique,force est de constater qu’elle était parvenue à battre à force d’arguments le candidat du parti au pouvoir en mars.
En dehors de l’UE, des femmes occupent de hautes fonctions. En Norvège, Erna Solberg, Première ministre; en Islande, Katrin Jakobsdottir, Première ministre; en Georgie, Salomé Zourabichvili, présidente; en Serbie, Ana Brnabic, présidente du gouvernement.
Une féminisation du monde politique est bel et bien en marche. Il ne reste plus qu’à attendre les résultats que ces femmes souvent jeunes, élues à la tête d’Etat et de gouvernement sauront afficher pour faire-valoir le bien fondé de leurs idées, projets et actions.