QUAND ELISABETH II « ROYALISE » LE BREXIT

Women e Life wish you a happy first Brexit week-end. Plus de trois ans après le référendum de juin 2016, le Royaume-Uni est sorti officiellement de l’Union européenne, le 31 janvier 2020, à minuit.

Cet Etat membre qui s’était rallié au bloc communautaire en 1973 et représentait 15% de sa puissance économique, offrant au Vieux Continent, avec la City de Londres, une capitale financière internationale, se sépare ainsi de ce qui devait permettre de constituer une Union de poids à l’échelle européenne et mondiale.

Alors que Boris Johnson, Premier ministre est parvenu à ses fins, la reine Elisabeth II avait fait partager, en octobre dernier, son sentiment concernant cette séparation qui laisse les sujets de sa gracieuse majesté partagés quant à son bien-fondé et ses conséquences.

Les titres de la presse britannique illustrent un mélange d’optimisme et d’appréhension. L’empire britannique qui a connu des temps glorieux par le passé, parviendra t’il à renaître de ses cendres par le biais de ce départ qui passe inévitablement par un nouveau jeu d’alliances ? Le Royaume-Uni sera t’il amené à nouer un partenariat plus étroit avec les États-Unis, le Canada (hormis le Québec), l’Australie et la Nouvelle-Zélande notamment ?

S’agit-il comme le laisse entendre le titre du Daily Mail, pro-Brexit, d’une « nouvelle aube pour la Grande-Bretagne», ou comme le perçoit The Guardian pour sa part pro-UE, du « plus grand pari depuis une génération» ? Les deux en vérité !

A l’occasion du laborieux divorce entre le Royaume-Uni et l’Union européenne qui donnera quoi qu’il en soit lieu à une longue période d’observation et de négociations, deux titres de chansons à succès des Beatles viennent sonner aux oreilles :  » Hello Goodbye » et « Yellow Submarine ».

D’autant que sur le fond de l’affaire, l’Ecosse et l’Irlande du Nord qui rejetaient majoritairement le Brexit, ne manqueront pas de faire entendre leurs voix et désaccords au premier faux pas d’une séparation dont le dénouement demeure encore largement semé d’incertitudes.

A quelques heures de l’entrée en vigueur du Brexit, Emmanuel Macron a reconnu : « C’est un jour triste. Mais c’est un jour qui doit nous conduire à procéder différemment, à bâtir avec plus de détermination encore une Union européenne puissante et efficace»

En écoutant la Reine Elisabeth II prononcer son discours empreint de lucidité et d’espoir au regard des atouts dont le Royaume-Uni dispose mais aussi des défis que son pays devra relever, on comprend que la séquence vidéo montre un Boris Johnson affichant une mine réjouie.

Mais à compter de jour, 1er février 2020, tout reste à faire.

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