SOURIEZ VOUS ÊTES FILMEES !

En raison de la patente morosité dans laquelle l’actualité se trouve plongée, après s’être fait l’écho du profond malaise des places financières à l’échelle mondiale, votre webmag féminin ouvert sur le monde a estimé indispensable, dans sa grande sagesse, de regarder ailleurs à la veille du week-end.

Non pas pour commenter une cérémonie des César rebaptisée des Tocards qui aura lieu ce soir salle Pleyel et s’annonce féministement inspirée.
Car en guise d’avertissement, des messages ont été collés dans le quartier par des membres du groupe des Collages féminicides afin de dénoncer la sélection du film de Roman Polanski « J’accuse » dans douze catégories.

Inscrit en lettres rouges et noires, le message « Violanski les César de la honte » surplombe le siège de l’Académie des César.

Comme l’a déclaré Caroline Forest, journaliste et écrivaine, militante pour le féminisme, les droits des homosexuels et la laïcité notamment qui était l’invitée de la grande table sur France culture :  » On a le droit de porter un regard critique sur un artiste, mais aussi celui de saluer une oeuvre artistique. »

Voilà pourquoi, il nous a semblé plus Wel d’afficher un élégant sourire particulièrement bienvenu lors de la Fashion week à Paris, qui a permis de dénoncer façon Dior le caractère inacceptable d’une situation qui a assez duré.

Après le fameux t-shirt à message féministe « We Should All Be Feminists », Maria Grazia Chiuri a livré lors de la présentation de la collection automne-hiver-2020-2021 un message encore plus fort : « I Say I » (« Je dis je » en français).

C’est d’ailleurs le titre d’une exposition qui se tiendra du 23 mars au 21 juin 2020 à la Galerie Nationale d’Art Moderne et Contemporain de Rome.
Réalisée avec le soutien de Dior, elle est  inspirée du manifeste féministe de Carla Lonzi, figure charismatique qui fut critique d’art avant de s’engager pour la révolte féministe, qui a insufflé son esprit à cette collection et aux œuvres conçues pour le défilé.
Une nouvelle façon de faire émerger le récit d’une puissante affirmation de soi.

Quoi qu’il en soit, Dior a su porter avec maestria le féminisme lors de son spectacle.

«Consentement», «Le patriarcat tue l’amour» et «Quand les femmes frappent le monde s’arrête» sont quelques-unes des phrases de Carla Lonzi qui pendaient au plafond, tandis que le sol était couvert de manifestes et d’un journal.

Pour la première fois Maria Grazia Chiuri a ouvert un spectacle avec la  présentation de  six ensembles de tricots. Avec un style des années 70 et 20, une inspiration universitaire et des franges ici et là, en jupes et robes, vestes et manteaux, Dior conserve ses éléments caractéristiques tels que les tissus tartan, les vestes avec une sorte de sensation masculine et une féminité ajustée.

Dior a présenté une collection sans faille avec un message clair et fort brodé dans ses transparences, denim, coupe militaire et soie.

Un message affiché à travers un maquillage simple, remarquable pour l’utilisation d’un eye-liner noir, d’un rouge à lèvres de couleur rebelle et naturelle, résonnant avec la palette de couleurs en rouge, vert, noir, gris et marron.

Voilà pourquoi vous retiendrez ce simple message « Dior J’adore ! ». Souriez, vous êtes filmées !

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